Des militants pour le climat s’attaquent au siège de TotalEnergies à Londres

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Des militants du groupe écologiste Just Stop Oil manifestent contre la construction de l'oléoduc de pétrole brut d'Afrique de l'Est (EACOP) après avoir jeté de la peinture orange sur le siège de TotalEnergies, le 27 juin 2023 à Londres © AFP HENRY NICHOLLS

Londres (AFP) – Des militants écologistes du groupe Just Stop Oil s’en sont pris mardi au siège de TotalEnergies à Londres, en l’aspergeant de peinture orange et noire, afin de dénoncer un mégaprojet pétrolier de l’entreprise française en Ouganda.

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Just Stop Oil a expliqué dans un communiqué avoir agi « en résistance à la participation de l’entreprise aux violations des droits humains, dans le cadre de la construction de l’oléoduc EACOP » (East African Crude Oil Pipeline).

L’organisation demande la suspension de ce projet colossal, le plus long oléoduc chauffé au monde, sur 1.500 km, jusqu’à la côte tanzanienne, franchissant plusieurs aires naturelles protégées.

Ce mégaprojet est devenu emblématique du choix controversé de TotalEnergies de poursuivre ses investissements dans les énergies fossiles malgré la crise climatique. Il est aussi devenu un symbole médiatique de la lutte anti-pétrole.

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Vingt-six Ougandais et cinq associations françaises et ougandaises ont d’ailleurs lancé mardi une nouvelle action en justice en France afin de demander « réparation » à TotalEnergies pour les « préjudices » causés, selon eux, par ce projet.

Des dizaines de milliers de personnes en Ouganda et en Tanzanie sont affectées, selon eux, par des expropriations totales ou partielles du fait de ce projet.

Pour Just Stop Oil, « le projet va libérer 379 millions de tonnes de carbone dans l’atmosphère, soit 25 fois les émissions annuelles combinées de l’Ouganda et de la Tanzanie ».

Mardi à 07H00 GMT, des militants de Just Stop Oil sont entrés dans le siège de TotalEnergies, situé dans le quartier de Canary Wharf à Londres. Ils ont aspergé l’accueil de peinture noire. D’autres ont pendant ce temps jeté de la peinture orange sur l’extérieur du bâtiment.

Tous se sont assis devant le siège de l’entreprise jusqu’à l’arrivée de la police, qui a interpellé 27 militants pour « suspicion de dommages criminels et d’intrusion aggravée ».

TotalEnergies a affirmé à l’AFP « complètement respecter le droit de manifester et la liberté d’expression, mais déplorer toute forme de violence, aussi bien verbale, que physique ou matérielle ». TotalEnergies soutient un « dialogue transparent et constructif avec toutes les parties prenantes ».

Le groupe Just Stop Oil, qui réclame l’arrêt de tout nouveau projet pétrolier et gazier au Royaume-Uni, est un habitué des actions coup de poing.

Depuis fin avril, il organise aussi des marches lentes chaque jour au milieu du trafic à Londres, avec l’objectif de provoquer le plus de perturbations possibles pour faire parler de leur cause et mettre la pression sur le gouvernement.

© AFP

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