Brasilia (AFP) – Les chefs d’Etat du Mercosur se retrouvent lundi et mardi à Port Iguaçu, dans le nord-est de l’Argentine, sans projet détaillé leur permettant de répondre aux préoccupations européennes concernant l’environnement et d’obtenir ainsi la ratification de l’accord commercial UE-Mercosur.
« Nous serons bientôt en mesure de présenter nos évaluations aux membres du Mercosur », a déclaré le directeur des Affaires économiques et financières du ministère des Affaires étrangères du Brésil, Mauricio Carvalho, reconnaissant tacitement qu’un projet détaillé ne pourrait pas être prêt pour ce sommet.
Le président argentin Alberto Fernandez doit accueillir, dans le paysage imposant des Chutes d’Iguaçu, ses homologues d’Uruguay, Luis Lacalle Pou, du Paraguay, Mario Abdo, et du Brésil Luiz Inácio Lula da Silva, qui doit prendre la présidence tournante du bloc jusqu’à la fin de l’année.
Lula avait estimé le 13 juin que la « méfiance » ne pouvait pas guider l’accord commercial entre l’UE et les pays du Mercosur, déplorant les exigences environnementales des Européens.
« Entre partenaires stratégiques, il doit y avoir une confiance mutuelle et non de la méfiance et des sanctions », a déclaré Lula lors d’une conférence de presse conjointe à Brasilia avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
« Ce que nous demandons, c’est un accord équilibré », avait ajouté le lendemain le président argentin Alberto Fernandez, accueillant lui aussi, à Buenos Aires, la présidente de la Commission européenne.
Le Mercosur, alliance entre le Brésil, l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay, a conclu un accord avec l’UE en 2019 après plus de 20 ans de négociations, mais le pacte n’a pas été ratifié, en partie en raison des préoccupations européennes concernant les politiques environnementales de l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro (2019-2022).
L’arrivée du nouveau président Luiz Inacio Lula da Silva a relancé des discussions qui restent difficiles.
© AFP
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dany voltzenlogel
Si c’est Emmanuel Macron qui prend les choses en main, c’est mal barré. Ami des Rotschild, bigpharma et Monsanto/Bayer, il leur fera la part belle.