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Pollution plastique: « cinq stratégies d’évitement » des industriels dénoncées par l’ONG Surfrider

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Surfrider dénonce les "cinq principales stratégies d'évitement" mises en place par les industriels "pour retarder la réduction de l'usage du plastique", et épingle en particulier Nestlé, Unilever, TotalEnergies, Coca-Cola et Adidas © AFP/Archives CHAIDEER MAHYUDDIN

Paris (AFP) – L’ONG environnementale Surfrider dénonce les « cinq principales stratégies d’évitement » mises en place selon elle par les industriels « pour retarder la réduction de l’usage du plastique », dans un rapport publié mardi qui épingle en particulier Nestlé, Unilever, TotalEnergies, Coca-Cola et Adidas.

En réponse, l’ONG publie « cinq recommandations », dont la publication par les grandes entreprises d’un « bilan vérifié » annuel de tous leurs usages plastiques et la définition d’une « trajectoire de déplastification ».

Première stratégie épinglée: la tentative d’entreprise de se défausser « en mettant l’accent sur le rôle des citoyens et des autorités locales dans la gestion de la crise du plastique, minimisant ainsi leur propre rôle et leur devoir » de réduction.

Nestlé se voit ainsi reprocher d’avoir intégré les consommateurs et les autorités locales dans deux des cinq piliers de sa « stratégie durable sur les emballages ». A l’inverse, le géant agroalimentaire affirme avoir réduit de 4,5 à 3,6 millions de tonnes le poids de ses emballages entre 2020 et 2022.

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Surfrider dénonce aussi les investissements d’entreprises, telles que TotalEnergies, dans de nouvelles productions de plastiques brut ou recyclés ou de bioplastiques.

La communication d’entreprises « visant à convaincre les consommateurs que leurs produits font partie de la solution pour « sauver l’environnement » est aussi pointée par le rapport, qui l’illustre en attaquant Adidas ou IKKS.

L’ONG dénonce aussi une « stratégie de la poudre aux yeux », consistant à utiliser des « méthodologies de calcul, des rapports et des outils de notation flatteurs ou peu clairs » pour améliorer leurs performances, dont « Unilever fournit un bon exemple ».

Surfrider entend aussi dénoncer le « concept trompeur de +neutralité plastique+ ».

Enfin, la politique de Coca-Cola est décortiquée par le rapport pour illustrer les entreprises devenues, selon l’ONG, « expertes dans l’art de discrètement combattre les réglementations plastiques ».

« Les entreprises doivent cesser de s’appuyer sur de fausses solutions et commencer à déplastifier leurs activités, car c’est le seul moyen de lutter contre la pollution plastique mondiale et ses conséquences dévastatrices pour l’environnement et l’homme », a déclaré Philippine Huc de Surfrider Foundation Europe lors d’un point presse.

Nestlé, Coca-Cola et Unilever font partie de la coalition d’entreprises « soutenant l’élaboration d’un traité mondial ambitieux et efficace pour mettre fin à la pollution plastique », en cours de négociations sous l’égide de l’ONU.

Ce traité doit constituer la réponse de la communauté internationale à la pollution plastique grandissante alors que la production annuelle (460 millions de tonnes) a plus que doublé en 20 ans et pourrait tripler d’ici à 2060.

Or, seulement 9% est recyclé. Des déchets de toutes tailles se retrouvent au fond des océans et au sommet des montagnes et des microplastiques ont été détectés dans le corps humain.

© AFP

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