Paris (AFP) – Ces derniers jours ont beau apparaître frais et maussades sur certaines régions, juillet n’en a pas moins été le 18e mois consécutif avec des températures au-dessus des normales en France, a annoncé lundi Météo-France.
« Après un mois de juin très chaud sur l’ensemble de la France et très ensoleillé sur la moitié nord, juillet 2023 laisse un ressenti globalement frais », mais pourtant son bilan est en fait « proche des normales », indique l’institut de prévisions météorologiques dans un communiqué.
Sur l’ensemble du mois et du pays, la température moyenne devrait se situer « entre 21,8 et 22 degrés, soit environ +0,8 degré au dessus de la normale ».
Il s’agit même du 15e mois de juillet le plus chaud depuis 1900. Et depuis février 2022, tous les mois ont été plus chauds que la normale dans l’Hexagone.
Car même si en Bretagne, dans les Hauts-de-France ou en Champagne, les températures ont été « très proches de la normale, voire localement légèrement fraîches », le mois a surtout été marqué par des températures caniculaires dans les régions méditerranéennes.
La Corse a ainsi traversé sa deuxième plus longue vague de chaleur depuis 1947 du 8 au 24 juillet. L’île a connu « un de ses mois de juillet les plus chauds » avec juillet 2022 et 2015, avec une température moyenne de 24,9 degrés.
Des records absolus tous mois confondus ont par ailleurs été battus à Sarrelongue (Pyrénées-Orientales), avec 40,4 degrés et Cannes (Alpes-Maritimes) avec 39,2 degrés.
Dans le reste du pays, les températures ont été 1 à 2 degrés au dessus des normales.
Mais alors pourquoi certaines régions ont-elles l’impression désagréable de vivre un été pourri ?
C’est parce qu’après l’été 2022, marqué par trois vagues de chaleur, on s’est en quelques sorte « habitué aux canicules » et « complètement déshabitué à ces périodes humides et fraîches dans le nord de la France qui arrivaient, même au cœur de l’été », a rappelé le climatologue Robert Vautard sur France Info.
« Les souvenirs que l’on a sont parfois biaisés par des moments particuliers, et là on a eu une série d’étés très chauds entre 2017 et 2020, puis l’été dernier. On n’avait plus l’habitude de ces séquences fraîches, mais sur le temps long, c’est normal d’avoir de la pluie ou des températures de 16 ou 18 degrés, même l’été sur certaines régions. Ça fait partie du climat tempéré », explique François Gourand, prévisionniste chez Météo-France.
Cette sensation de fraîcheur devrait être renforcée cette semaine. Météo-France prévoit qu’une masse d’air océanique fera baisser les températures sur la plupart des régions.
Mardi devrait être « sans doute la journée la plus fraîche observée depuis début juillet » avec une perturbation en provenance du nord-ouest qui devrait apporter de la pluie.
De la Bourgogne à la Lorraine, en passant par l’Alsace et la Franche-Comté, les températures maximales « pourront passer sous la barre des 20 degrés comme à Nancy ou Metz, ce qui n’était pas arrivé depuis le 24 mai », souligne Météo-France.
Sur la fin de semaine, on devrait connaître un « pic de fraîcheur » sur la moitié nord, avec parfois des températures jusqu’à 4-5 degrés sous les normales, indique M. Gourand, mais « encore une fois c’est déjà arrivé par le passé ». Les régions méridionales auront elles des conditions plus estivales, avec des températures autour des 30 degrés.
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