Près de 2,18 milliards de personnes dans le monde sont exposées durant au moins une journée par an aux fumées nocives pour la santé issues des feux de végétation. C’est ce qui ressort d’une étude sur la pollution de l’air provoquée par les incendies de forêts, de végétation et les brulis agricoles entre 2000 et 2019. Des scientifiques australiens ont conduit cette recherche publiée dans la revue Nature. Ils rappellent que la combustion des végétaux contribue à la pollution de l’air. Respirer la fumée s’avère nocif pour la santé, entraînant des difficultés respiratoires, une augmentation de la morbidité et de la mortalité.
Selon le professeur Yuming Guo de l’école de médecine de l’université de Monash en Australie, « les fumées provoquées par les feux de végétation peuvent voyager sur des centaines, voire, dans certains cas, parfois sur des milliers de kilomètres. Des populations plus grandes sont alors exposées et affectées. Ce qui engendre des problèmes et des risques plus graves en termes de santé publique. » Le spécialiste de la santé humaine et de la médecine préventive est un des auteurs de l’étude. Cité par ScienceDaily, il ajoute : « Cartographier et suivre les populations exposées aux fumées des feux de végétation est essentiel pour connaitre et gérer les impacts de ce risque sanitaire. De plus, cela permet de mettre en place des objectifs de prévention et fournit un argument supplémentaire pour limiter le changement climatique. »
Les chercheurs ont étudié la pollution aux particules fines PM2.5 et à l’ozone. Ils ont également constaté une augmentation des feux de végétation et de leurs impacts sur la santé, avec des écarts en fonction du niveau de développement des pays.
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