La filière bio française fait face à des difficultés en raison de l’inflation. Le bio est moins soutenu par les consommateurs, toutefois il bénéficie encore du soutien des collectivités et des pouvoirs publics. Cependant, de nombreux acteurs de la filière craigne que confrontées à des choix budgétaires les collectivités décident de réduire la part de leurs commandes en bio. Et que cela ne se répercute sur les agriculteurs. Nous relayons ici l’appel de Mangez bio Isère « Restauration collective : face à l’inflation, les filières bio locales sont une solution ».

Les denrées alimentaires ont subi une inflation inédite de 12 % en 2022 et les prix poursuivent leur hausse en 2023. Les filières bio et locales résistent bien et pour de bonnes raisons : moins de transport pour les circuits courts, moins d’emballage et moins d’intrants soumis à une très forte inflation. Ainsi les producteurs locaux de la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Mangez Bio Isère ont pu maîtriser l’évolution tarifaire à 5 % en moyenne.

Dans ce contexte difficile, deux options s’offrent aux collectivités :
➢ Diminuer la part de produits bio locaux dans les repas servis à leurs convives
➢ Intensifier la collaboration entre acteurs d’un même territoire et développer la solidarité à l’échelle locale

A Mangez Bio Isère, nous sommes persuadés que la crise actuelle peut se révéler une opportunité pour aller plus loin et plus vite dans la transition alimentaire.

L’Observatoire de la Restauration Durable montre que les établissements intégrant 20 % de produits bio locaux ont un coût matières premières équivalent à ceux dont ce pourcentage est infime. L’expérience du département, qui intègre en moyenne 26 % de produits bio et 34% de produits locaux dans les menus des collégiens isérois, montre que le coût matières premières est tout à fait maîtrisé.

Nous connaissons aujourd’hui les clés de cette réussite : moins de gaspillage alimentaire, plus de protéines végétales, meilleure gestion des budgets, accompagnement d’acteurs spécialisés dans la transition alimentaire pour le changement des pratiques en cuisine…

Les filières bio locales, au-delà de leur apport pour la santé et la nutrition des convives, sont une chance pour notre territoire :
➢ Elles s’appuient sur des structures économiques qui dynamisent l’activité
➢ Elles renforcent l’attractivité des territoires
➢ Elles créent de l’emploi
➢ Elles apportent des bénéfices environnementaux induits par l’agriculture bio : préservation des eaux, des sols, de la biodiversité et la diversité des paysages
➢ Elles recréent du lien entre mangeurs et producteurs, entre territoires de consommation et de production, trop souvent perdus et éloignés au fil du temps

Depuis 2005, la Société Coopérative d’Intérêt Collectif Mangez Bio Isère fédère producteurs, transformateurs, collectivités locales et partenaires techniques autour d’un projet : structurer des filières bio et locales pour répondre aux besoins de la restauration collective du Département.

En 2022, 1400 tonnes de produits bio et locaux provenant de notre réseau de 100 producteurs et transformateurs ont garni les assiettes des enfants dans les écoles, collèges, lycées, mais aussi des adultes dans les restaurants d’entreprises, les hôpitaux et les maisons de retraite. Cela représente plus de 5 millions d’euros de retombées directes pour les producteurs.

Cette démarche a permis de rapprocher, depuis 17 ans, des acteurs d’un même territoire autour d’un objectif : la relocalisation de notre alimentation et la reconquête de la qualité dans nos assiettes. Cuisiniers, gestionnaires, économes, magasiniers, acheteurs, diététiciens, élus, techniciens des collectivités, producteurs : la coopération de tous ces acteurs débouche sur des filières bio, locales, vertueuses et performantes en Isère.

Maintenir et accentuer les achats de la restauration collective vers les filières bio et locales apparait aujourd’hui plus que nécessaire face aux enjeux sociétaux et environnementaux auxquels nous faisons face. Collectivités locales, donneurs d’ordres, producteurs, transformateurs, acteurs de la restauration collective, nous devons nous mobiliser pour renforcer les circuits courts bio et locaux de demain, construire la nécessaire transition alimentaire et nous renforcer mutuellement à l’échelle de notre Département.

L’alimentation est l’affaire de tous. C’est ensemble, ici et maintenant, que nous devons le faire !

Restauration collective : face à l’inflation, les filières bio locales sont une solution
Pour la SCIC Mangez Bio Isère,
Vincent Rozé, président

Signataires :
Jacques Adenot, président du Parc naturel régional du Vercors, Benjamin Armand, conseiller délégué
spectacles et expositions – St Marcellin, Valérie Auger, coordinatrice Relais Petite Enfance – St-Égrève,
Frédéric de Azevedo, président – SMVIC, Antoine Back, adjoint au Maire à la stratégie alimentaire – Grenoble,
Thierry Badouard, conseiller départemental de l’Isère, Véronique Barette, chargée de gestion Petite Enfance
– St Égrève, Baptiste Barral, coprésident ADABio, Marie-Noëlle Battistel, députée de l’Isère, Simon Billouet,
conseiller départemental de l’Isère, Catherine Brette, conseillère municipale – Seyssins, vice-présidente de
l’association Un Plus Bio, Cyrielle Chatelain, députée de l’Isère, présidente du groupe Les Écologistes à
l’Assemblée nationale, Pauline Couvent, conseillère départementale de l’Isère, Jérôme Cucarollo, conseiller
départemental de l’Isère, Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère, Pascal Denolly,
ancien président du Pôle Agro-Alimentaire 38, ancien vice-président de la chambre d’agriculture de l’Isère,
Salima Djidel, vice-présidente à la santé et à la stratégie alimentaire – Grenoble Alpes Métropole, Claire Fallet,
adjointe au maire à la restauration municipale – St-Martin-d’Hères, Véronique Fernandez, adjointe au maire
aux affaires scolaires – Plateau des Petites Roches, Christophe Ferrari, président – Grenoble Alpes Metropole,
Calogero Frangiamone, responsable secteur Alimentation, CEA Grenoble, Perrine Gaydon, chargée de
projets FL Conseil, Amandine Germain, conseillère départementale de l’Isère, Estelle Gignoux, adjointe au
maire à l’Éducation enfance jeunesse et restauration scolaire – St-Martin-d’Uriage, Amélie Girerd, maire –
Renage, conseillère départementale de l’Isère, Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, groupe Écologiste,
solidarités et territoires, Stéphane Gusmeroli, maire – St-Pierre-de-Chartreuse, vice-président Agriculture et
transition alimentaire au Parc naturel régional de Chartreuse, Jérémie Iordanoff, député de l’Isère, Élodie
Jacquier-Laforge, députée de l’Isère, vice-présidente de l’Assemblée nationale, Jules Jany, conseiller
municipal délégué à la jeunesse, Fanny Lacroix, maire – Châtel en Trièves, vice-présidente de l’association
des maires ruraux de France, Josquin Laurent, directeur pôle social, éducatif et culturel – Eybens, Florence Liautaud, directrice FL Conseil,
Jérémie Lopez, maire adjoint – Bilieu, Jean-Pierre Lovet, maire – St-Victor-de-Cessieu, Élisa Martin, députée
de l’Isère, Mylène Matras, conseillère municipale déléguée aux mobilités et à la transition énergétique – St-
Marcellin, Antoine Naillon, conseiller municipal délégué à l’éducation à l’environnement – Meylan, Joël
O’Baton, maire – St-Just-de-Claix, Yannick Pasdrmadjian, adjoint au maire en charge de l’Environnement,
agriculture et forêts – Claix, Jean-Yves Penet, maire – Bilieu, vice-président à l’Agriculture et au tourisme –
CAPV, Éric Piolle, maire – Grenoble, Cyrille Plenet, vice-présidente Agriculture, filière bois et montagne –
Grenoble Alpes Metropole, Lise Pujos, responsable label Ecocert, Marie Questiaux, conseillère
départementale de l’Isère, Didier Rambaud, sénateur de l’Isère, Bruno Renard, président du CIEC, Franck
Rousset, ancien président de Mangez Bio Isère, maire – Chevrières, conseiller communautaire en charge du
développement de l’alimentation territoriale – SMVIC, Vincent Rozé, président Mangez Bio Isère, Olivier
Salvetti, vice-président en charge de l’Agriculture, de l’alimentation et de la forêt – Communauté de communes
Le Grésivaudan, Louis Sibille, président de Nona, Imen de Smedt, conseillère départementale de
l’Isère, Thierry Stoedzel, directeur général Ecocert France, Xavier Taloud, coprésident ADABio, Annie Tani,
adjointe au maire en charge de l’Éducation, la jeunesse, la citoyenneté – Crolles, Laurent Thoviste, maire
adjoint Urbanisme Cadre de vie Renouvellement urbain durable Politique de la ville – Fontaine, vice-président
de la SPL Vercors-Restauration, conseiller communautaire de Grenoble Alpes Métropole, Stéphane Veyrat,
directeur d’Un plus Bio, Martine Viénot, maire adjointe aux Affaires scolaires, à la transition écologique – Bilieu

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