Bangkok (AFP) – Une ONG australienne a appelé mercredi à un « changement de paradigme » sur les risques que posent les plastiques pour la santé humaine, déplorant le peu d’études sur le sujet et insistant sur la réalisation de tests rigoureux avant l’approbation des produits.
« Nous appelons à un changement de paradigme dans la réglementation par laquelle les nouveaux plastiques chimiques sont testés pour leur sécurité, avant d’être introduits dans les produits de consommation », ont déclaré dans une étude les chercheurs de la Minderoo Foundation, une ONG australienne.
L’ONG a accompagné son étude d’une base de données rassemblant toutes les recherches sur les effets sur la santé de l’exposition aux produits chimiques et aux particules plastiques, publiées entre 1960 et 2022.
« Alors qu’en tant qu’auteurs nous nous attendions pleinement à des lacunes dans la recherche, l’ampleur de ces lacunes nous a choqués », a déclaré Sarah Dunlop, responsable des plastiques et de la santé humaine à la Minderoo Foundation.
L’étude a révélé une série de trous noirs, notamment le peu de recherches sur les populations des pays les plus pauvres, où une mauvaise gestion des déchets et une diminution des alternatives non plastiques augmentent le risque d’exposition aux produits et particules plastiques.
Aucune étude n’a également été consacrée à l’effet des micro et nanoplastiques sur la santé humaine, un sujet de plus en plus urgent en raison de la découverte de plsu en plus fréquente de minuscules particules dans tout le corps humain.
Il y a également eu peu de travaux sur les produits chimiques dits de « substitution », qui ont remplacé des préparations déjà connues pour être nocives, sur le rôle de l’exposition paternelle aux plastiques sur les nourrissons ou sur les impacts sur la santé des personnes âgées.
L’étude a été publiée avant la tenue de nouvelles négociations sur un accord mondial sur la pollution plastique, à Nairobi le mois prochain.
© AFP
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