Londres (AFP) – La police britannique a arrêté plus de 60 militants écologistes lundi à Londres devant le Parlement où le groupe Just Stop Oil a lancé un mois de mobilisation contre les nouveaux projets pétroliers et gaziers du gouvernement britannique.
Les arrestations de 62 activistes ont eu lieu dans le matinée sur la route autour de Parliament Square, où se trouve le palais de Westminster, a écrit la police londonienne sur X (ex-Twitter).
Les militants venaient de commencer à y défiler, perturbant la circulation.
Selon un communiqué de l’organisation Just Stop Oil, qui fait état de 65 arrestations, les policiers se sont positionnés en travers de la route pour empêcher les militants de marcher dans le calme, et ont immédiatement commencé à les interpeller.
Les activistes, habitués aux actions coup de poing, se sont dits prêts à défiler pacifiquement « aujourd’hui et tous les jours, jusqu’à ce que la police prenne des mesures pour poursuivre les vrais criminels, qui facilitent l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole et de gaz ».
Chaque jour du mois de novembre, Just Stop Oil prévoit d’organiser des marches de ce type à Londres pour protester contre les centaines de licences pétrolières ou gazières supplémentaires en mer du Nord, accordées par le gouvernement britannique en juillet dernier, quitte à se faire arrêter.
L’exécutif justifie sa politique par le besoin de sécurité énergétique alors que la consommation d’énergies fossiles se maintient pendant la transition vers les énergies renouvelables.
Le gouvernement conservateur est très remonté contre les actions choc des organisations telles Just Stop Oil, impopulaires auprès des automobilistes, et a durci la législation pour permettre leur arrestation, donnant lieu à de nombreux procès ces derniers mois.
Lundi, deux militantes de l’organisation qui avaient bloqué l’autoroute périphérique M25 autour de Londres en novembre 2022 malgré une interdiction de la justice ont été condamnées à de la prison avec sursis.
Un juge de la Haute Cour de Londres a condamné Theresa Norton, 65 ans, et Mair Bain, 36 ans, à 80 et 40 jours de prison respectivement, qu’elles ne purgeront pas à moins d’une récidive dans les deux prochaines années.
Les deux militantes ainsi que dix autres personnes – qui ont échappé aux sanctions car elles n’avaient pas été mises au courant de cette interdiction -, ont provoqué des « perturbations massives » lors de cette action, a conclu la justice.
© AFP
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