Nairobi (AFP) – Le gouvernement au Kenya a décrété lundi jour férié pour inciter les habitants à planter 100 millions d’arbres dans tout le pays, un appel auquel ont répondu des centaines de personnes à Nairobi.
Le président William Ruto s’est engagé à ce que 15 milliards d’arbres soient plantés d’ici 2032 pour renforcer la couverture forestière du Kenya après la pire sécheresse enregistrée dans la région de la Corne de l’Afrique en 40 ans.
Des fonctionnaires, des étudiants et des familles se sont retrouvés lundi en divers lieux de la capitale Nairobi pour planter des arbres en dépit d’une pluie diluvienne.
« J’ai planté une cinquantaine d’arbres aujourd’hui. Je pense que c’est une initiative puissante et nécessaire pour la planète, particulièrement après avoir vécu une sécheresse dramatique pendant plusieurs saisons consécutives », a déclaré à l’AFP un responsable du gouvernement, Joan Kirika.
« J’espère que nous allons continuer à célébrer ce jour tous les ans, pas nécessairement dans le cadre d’un jour férié mais comme un rappel annuel qu’il faut prendre soin de l’environnement et penser à la planète », a-t-il ajouté.
William Ruto affirme se soucier du changement climatique mais il s’est attiré la colère d’associations de protection de l’environnement après avoir annoncé en juillet la reprise de l’exploitation des forêts, après plus de cinq ans d’interdiction.
Il avait alors affirmé que la reprise de l’exploitation visait à créer des emplois et développer les secteurs de l’économie qui dépendent des produits forestiers, et qu’elle ne concernait que les arbres arrivés à maturité dans les forêts plantées et gérées par l’État.
Le mois dernier, un tribunal kényan a suspendu cette décision de lever l’interdiction de l’exploitation forestière mais il a autorisé l’abattage de 5.000 hectares d’arbres matures.
L’industrie forestière a contribué à hauteur de 1,6% au PIB kényan l’an dernier, selon les statistiques officielles, qui indiquent également que les forêts couvraient 8,8% du territoire en 2022.
L’industrie du bois emploie environ 50.000 personnes directement et 300.000 indirectement, selon les chiffres du gouvernement, dans ce pays d’Afrique de l’Est touché par le chômage et l’inflation.
© AFP
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