Paris (AFP) – Les engagements climatiques pris par les pays du monde entier placent la planète sur une trajectoire de réchauffement catastrophique allant jusqu’à 2,9°C au cours de ce siècle, alerte lundi l’ONU, dont le patron a appelé les dirigeants à « redoubler d’efforts » à l’approche de la COP28.
La poursuite des politiques actuellement en place laisse présager une hausse des températures de 3°C, par rapport à l’ère pré-industrielle, au cours de ce siècle, selon la dernière mouture du rapport du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, publié chaque année avant la COP.
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La mise en œuvre des engagements climatiques actuels pris par les pays du monde entier ne permettra de contenir la hausse qu’à 2,9°C en tenant compte de leurs promesses inconditionnelles pour le futur – qui ne sont soumises à aucune condition de soutien extérieur – selon ce document publié juste avant le début des grandes négociations sur le climat à Dubaï dans le cadre de la COP28 (30 novembre – 12 décembre).
Ce chiffre serait ramené à 2,5°C en intégrant leurs engagements conditionnels (par exemple conditionnés à l’obtention de financements ou à des efforts d’autres pays).
« Les dirigeants doivent redoubler d’efforts de façon spectaculaire, avec des ambitions record, des actions record et des réductions des émissions record », a exigé le secrétaire général de l’ONU António Guterres.
« Cela nécessite d’arracher les racines empoisonnées de la crise climatique: les énergies fossiles », a-t-il insisté lundi devant la presse.
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« Nous avons beaucoup de travail à faire parce que pour l’instant nous ne sommes pas du tout là où nous devrions être » et « nous devons réduire phénoménalement nos émissions de CO2 », a aussi dit à l’AFP Inger Andersen, la directrice exécutive du PNUE.
« Compte tenu de l’intensité des impacts climatiques auxquels nous assistons déjà, aucun de ces deux résultats n’est désirable », a-t-elle insisté, faisant référence à cette fourchette de 2,5 à 2,9°C.
Accord de Paris en danger
Ces niveaux de réchauffement sont bien trop élevés pour espérer limiter les effets les plus cruels du changement climatique, qui se traduit déjà par des feux incontrôlables, des inondations dévastatrices ou des sécheresses privant des populations de revenus et de nourriture, avec un réchauffement actuel moyen de 1,2°C.
Le rapport publié lundi s’inquiète d’une « accélération » du nombre de records battus sur le front du climat.
Il est déjà quasiment certain que l’année 2023 sera la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, selon l’observatoire européen Copernicus.
Ces sombres perspectives illustrent aussi le risque de dépasser très largement les objectifs de l’accord de Paris de 2015, qui ambitionne de conserver l’augmentation de la température moyenne mondiale « bien en dessous de 2°C » et de poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5°C.
« Dans le scénario le plus optimiste, la probabilité de limiter le réchauffement à 1,5°C est de seulement 14% », calcule le PNUE.
« Pas appuyer sur pause »
Pour respecter ces objectifs, de plus en plus difficiles à atteindre, des politiques très ambitieuses de réduction des émissions vont devoir être mises en place, qui doivent être « significativement renforcées », répète l’ONU Environnement, basée à Nairobi.
« Quand on voit que le G20 est responsable de 76% des émissions mondiales, on sait qui doit prendre la responsabilité fondamentale », fait remarquer Inger Andersen, enjoignant ces grosses économies (Etats-Unis, UE, Chine, Arabie saoudite…) à « aller de l’avant ».
« On compte 193 pays dans le monde et ce ne sont pas ce que font les 173 autres qui feront la différence », souligne la responsable.
En 2030, les émissions mondiales devront être de 28% inférieures à ce que laissent présager les politiques actuelles, pour rester sous 2°C, et de 42% inférieurs pour la limite, plus ambitieuse, de 1,5°C.
L’ONU appelle donc les Etats à renforcer leurs engagements, formalisés tous les cinq ans sous la forme de « contribution déterminée au niveau national » (NDC, en anglais) par les 195 signataires de l’accord de Paris de 2015.
A l’approche de la COP28, Inger Andersen se dit optimiste sur la capacité des pays à faire des progrès en dépit des fractures causées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la guerre Israël-Hamas.
« Les pays et les délégations comprennent que, en dépit des divisions profondes qui existent et sont indéniables, l’environnement et le climat n’attendront pas. On ne peut pas appuyer sur pause », insiste-t-elle.
© AFP
5 commentaires
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Courteau Christophe
Le niveau de remplissage de la salle de presse est symptomatique….
Jean-Pierre Bardinet
83% de l’énergie consommée dans le monde sont fournis par les combustibles fossiles. Eolien et solaire ne fournissent que quelques misérables pourcents. Croire que l’éolien et le solaire intermittents, aux faibles facteurs de charge (resp.23% et 14%), à faible densité énergétique, donc gros consommateurs de matières premières (Li, Cu, Co, Ni, Al, Si, Zn, Pt, terres rares…) et dévoreurs d’espace, pourront remplacer les combustibles fossiles procède d’une idéologie irrationnelle et destructrice et non de la raison. Par ailleurs, lors de la COP21, les prévisions d’émissions de CO2 prévues par les divers pays montrait une forte augmentation de la demande pour au moins quelques décennies, ce que le roublard et futé Fabius a masqué en se contentant de fixer des objectifs de réchauffement. La demande de combustibles fossiles continue et continuera, comme prévu, à augmenter, principalement dans les PED, et c’est pour cette raison que les compagnies pétrolières continuent à investir dans la R&D et la production, en ne tenant aucun compte des prophéties des alarmistes du climat, notamment le Grand Machin et ses satellites, UNEP, GIEC et OMM.
Jean-Pierre Bardinet
) Voici ce qu’écrivait Jacques Monod en 1948 : « Comment Lyssenko a-t-il pu acquérir assez d’influence et de pouvoir pour subjuguer ses collègues, conquérir l’appui des médias, recevoir l’approbation du Comité Central du Parti et de Staline en personne, au point qu’aujourd’hui la « Vérité » dérisoire de Lyssenko est encore la vérité officielle garantie par l’Etat, que tout ce qui s’en écarte est irrémédiablement banni de la science Soviétique, et que les opposants qui défendent la vraie science sont honteusement cloués au pilori ? Tout cela est insensé, démesuré, invraisemblable. C’est pourtant vrai. » Nous sommes dans un délire identique, mais planétaire, qui touche les gouvernements, les instances internationales, notamment l’ONU et la Commission, les ONG, et la très grande majorité des médias. C’est du lyssenkisme pur et dur, mais au niveau de la planète. Si l’on remplace dans le propos de Jacques Monod « Lyssenko » par « Maurice Strong » et ses successeurs, le Comité Central du Parti par l’ONU, Staline par les secrétaires généraux du Grand Machin, on a l’idéologie du réchauffement climatique anthropique.
Jean-PIerre Bardinet
Comme toujours, le SG du Grand Machin nous raconte des carabistouilles. Du début des années 2000 jusqu’à 2022 il n’y a quasiment plus eu de réchauffement du climat, et ce, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2, ce qui devrait normalement amener le GIEC à revoir ses hypothèses, mais il ne le fera pas, car il est dans l’idéologie irrationnelle et non dans la science. Cette année, un intense El Nino a créé une excursion de température de 0,8°C, ce qui a grandement perturbé les météos régionales, et évidemment tous les alarmistes, notamment le SG du Grand Machin, en profitent pour rajouter une couche dans leur discours catastophiste.
Roro
Je ne comprends pas qu’on laisse un climato sceptique s’exprimer ici ! Complicité de déni climatique et de crime contre l’humanité ! En prison les climatos !
Balendart, C’est vous qui êtes dans un sacré délire ! Lisez ceci et dites nous si c’est du délire ou la science ? Donnez nous votre courbe des température sur 20.000 ans SVP ! vous parlez beaucoup mais dans le vide ! Mais donnez des faits , des mesures ?
https://sciencepost.fr/infographie-histoire-du-climat/
Juste la phrase à la fin devrait vous faire comprendre quelque chose :
« Avec la présente étude, les auteurs confirment donc ce qu’anticipaient les modèles, c’est-à-dire un lent réchauffement de l’ordre de 0,5 °C depuis 10 000 ans, ceci avant que nos activités ne viennent complètement bousculer la donne. »
Et y a aussi ça qui montre le même affolement de la courbe sur 50 ans , ce qui n’est jamais arrivé avant nous !
https://xkcd.com/1732/