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Conduites d’eau gelées, -43,6°C : une vague de grand froid s’abat sur les pays nordiques

neige froid

Les éboueurs peinent à faire leur travail dans une rue enneigée d'Oslo, le 2 janvier 2024 © NTB/AFP Gorm Kallestad

Stockholm (AFP) – Avec -43,6°C dans le nord, la Suède a enregistré mercredi la température la plus basse en 25 ans pour un mois de janvier sur son territoire, une vague de froid qui touche tous les pays nordiques.

« Il s’agit de la température la plus basse en janvier que la Suède ait connu depuis 1999 », observe auprès de l’AFP Mattias Lind, de l’agence météorologique nationale suédoise SMHI.

Mesurée à la station de Kvikkjokk-Årrenjarka dans la partie septentrionale de la Suède, c’est « la température la plus basse enregistrée à cet endroit précis depuis que les mesures ont commencé » sur le site en 1888, précise-t-il.

Le thermomètre dans plusieurs autres stations du nord de la Suède, comme en Laponie, affichaient des températures inférieures à -40°C mercredi.

« Coca gelé »

« J’ai commandé un plat à emporter hier. Après trente minutes de marche, le Coca avait gelé » s’amuse Linda, une internaute, sur le site web du groupe de télévision SVT.

Neige bloquant la circulation, plusieurs centaines de foyers privés d’électricité pendant six heures, conduites d’eau gelées… Les pays nordiques ont fait face ces dernières 24 heures à une météo extrême qui a perturbé le trafic et affecté les foyers.

Bien que la région soit habituée aux températures très basses, cette vague de froid a contraint les compagnies de bus à suspendre leurs activités et la compagnie ferroviaire locale « Vy » a annoncé mardi annuler tous les trains circulant au nord de la ville suédoise d’Umeå pendant plusieurs jours.

A Stockholm, capitale du royaume scandinave, dix à vingt centimètres de neige étaient attendus mercredi, selon SMHI.

Le trafic ferroviaire connaît aussi des perturbations en Finlande voisine, où un record saisonnier de -38,7°C a été enregistré mardi soir dans le nord de la région lapone.

Ailleurs dans le pays, la ville de Tampere (sud-ouest) a vu ses conduites d’eau geler, privant environ 300 personnes d’eau courante mardi, selon le média local Yle.

Idem dans la commune suédoise de Kiruna (nord) où quelque 800 foyers ont été dépourvus d’électricité entre 10H00 et 16H00 mercredi, selon le média local NSD, alors qu’il faisait -41°C à l’extérieur.

Glacial

A Helsinki, la capitale finlandaise où les températures avoisinent les -15°C, la population restait imperturbable face au froid encore plus glacial prévu par les services de météorologie dans les prochains jours.

« J’aime vraiment ça. C’est une question d’état d’esprit, je suppose », a réagi auprès de l’AFP Katja, une jeune femme originaire de la ville. Et « une question de vêtements », a-t-elle ajouté, enfilant une épaisse veste noire, capuche rabattue sur la tête.

Une vague de grand froid est également attendue pour la fin de la semaine en Norvège.

Dans la capitale Oslo, les températures pourraient tomber à -27°C ce week-end, selon l’Institut météorologique norvégien.

De très fortes chutes de neige ont aussi semé le chaos dans le sud du pays: des écoles ont fermé et des vols ont été annulés.

Au Danemark, à cause de la tempête de neige, l’armée a été appelée à la rescousse pour aider au transport des malades les plus graves, les ambulances ayant du mal à se déplacer.

Entre Silkeborg et Aarhus (centre), 19 cm de neige ont été mesurés mercredi matin, approchant du record de 2019 (21 cm).

L’arrivée d’un ferry en provenance d’Oslo vers Copenhague a été repoussée jusqu’à jeudi matin, le mauvais temps empêchant le bateau et ses quelque 900 passagers d’accoster.

Les occurrences de froid extrême ont diminué dans le monde en probabilité et en intensité en raison du changement climatique, relève le World Weather Attribution (WWA), qui étudie le lien entre les phénomènes météorologiques extrêmes et le réchauffement climatique.

« Même dans un monde qui, en moyenne, se réchauffe, la variabilité naturelle du temps rend possible un froid extrême et de la neige à tout moment », expliquent Ben Clarke de l’université d’Oxford et Friederike Otto, de l’Imperial College London, tous deux membres de WWA.

En outre les vagues de froid hivernal ne contredisent pas la tendance globale au réchauffement climatique, à l’échelle de la planète, qui est un phénomène scientifiquement prouvé.

Car il ne faut pas confondre la météo, soit le temps qu’il fait à un instant et à un endroit précis, et le climat qui correspond aux conditions météorologiques sur une longue période et sur la planète.

© AFP

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Un commentaire

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    • Jean-Pierre Bardinet

    « Il ne faut pas confondre la météo, soit le temps qu’il fait à un instant et à un endroit précis, et le climat qui correspond aux conditions météorologiques sur une longue période et sur la planète ». Je suis bien d’accord avec vous. Mais alors pourquoi ne le faites-vous pas quand il s’agit de températures élevées ? Ou quand il y a des pluies particulièrement diluviennes sur une zone restreinte, comme nous en avons en Pas-de-Calais ? Vous êtes, comme tous les alarmistes du climat, totalement incohérents.

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