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En France, 2023 s’est classé au deuxième rang des années les plus chaudes jamais mesurées

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Dans une rue de Bordeaux le 23 août 2023 lors d'une vague de chaleur © AFP/Archives Christophe ARCHAMBAULT

Paris (AFP) – Un quasi-record inquiétant: 2023 s’est classée au deuxième rang des années les plus chaudes jamais enregistrées en France depuis le début du XXe siècle, avec une température moyenne inférieure de seulement 0,1°C au record de 2022, a annoncé vendredi Météo-France.

« En complément du bilan provisoire présenté le 30 novembre, l’intégration des observations du mois de décembre permet de confirmer que (…) l’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire », indique Météo-France sur son site internet.

L’année 2023 s’inscrit ainsi « dans la continuité de 2022, année la plus chaude que la France ait connue depuis le début du XXe siècle », au cours de laquelle avait été enregistrée une température moyenne de 14,5°C. « Avec une température moyenne de 14.4°C », 2023 talonne de très près sa prédécesseuse, affichant seulement 0,1°C de moins.

« L’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1.4°C (par rapport aux normales 1991-2020) », précise Météo-France.

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 « Douceur omniprésente »

Un premier bilan présenté fin décembre faisait déjà état d’une année exceptionnelle. Cette tendance a été confortée par les données du mois de décembre, révélées vendredi par Météo-France.

« À l’échelle de la France, décembre 2023 a été nettement plus chaud que la normale », affirme l’organisme sur son site internet, la température moyenne s’affichant à « +1.9 °C par rapport aux normales 1991-2020 ».

« La douceur a été quasi omniprésente, avec très peu de gelées en plaine. Seuls les tout premiers jours du mois ont revêtu un caractère hivernal », indique Météo France, précisant que certaines zones – les Alpes du Nord et les Hauts-de-France – ont connu un temps « souvent perturbé » quand d’autres – Languedoc, Roussillon, Corse – sont « à contrario » restées « une nouvelle fois en marge des perturbations ».

« À l’échelle du mois et du pays, les précipitations sont conformes aux normales », a ajouté l’organisme météorologique français. Cependant, le Pas-De-Calais a connu « des séquences de pluie exceptionnelles » – dont une est encore en cours -, à tel point que le cumul des précipitations depuis le 15 octobre est plus de deux fois plus élevé que la normale sur cette période.

2023 année la plus chaude dans le monde

D’un point de vue international en revanche, 2023 a bien constitué « l’année la plus chaude jamais enregistrée dans le monde », souligne Météo-France, s’appuyant sur les données du programme européen Copernicus, auquel l’organisme contribue.

Début décembre, avant même d’avoir les chiffres du dernier mois de l’année, Copernicus avait en effet indiqué que 2023 serait « l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire » après un mois de novembre « extraordinaire » et « deux saisons record ».

La planète a connu en 2023 des températures record dans de nombreux pays, au cours d’une année ponctuée par des mois de sécheresse en Afrique, mais aussi des incendies de forêt en Europe et en Amérique du Nord.

Depuis janvier, la température moyenne mondiale était selon Copernicus la plus chaude jamais mesurée sur les onze premiers mois de l’année: 1,46°C au-dessus de la moyenne du climat de la période 1850-1900.

Cela montre à quel point le monde est inconfortablement proche de 1,5°C au-dessus des températures de l’ère préindustrielle pendant une seule année. Ce seuil est central dans l’accord de Paris de 2015 sur le climat, même si pour dépasser cette limite, il faudra un réchauffement à ce niveau sur plusieurs décennies.

© AFP

3 commentaires

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    • Jean-Pierre Bardinet

    Ce qui a du sens, c’est la dynamique d’évolution de la TMAG (température moyenne annuelle globale). Voyons quels sont les faits : il y a eu, en 140 ans, un petit réchauffement global de 0,8°C environ, qui a quasiment cessé depuis le début des années 2000, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2. Ce plateau s’est terminé en 2022, car en 2023 il y a eu une excursion de température de 0,8°C, à cause d’un intense El Nino naturel, qui a grandement perturbé les météos régionales. Toute température du plateau 2000-2022 et à fortiori celle de 2023 est donc plus « chaude » que toutes les années précédentes depuis 1880.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Compte tenu de sa faible surface, ce qui se passe en France est régional et ne représente pas ce qui se passe sur toute la planète.

    • Jean-Pierre Bardinet

    Ce qui se passe en France, dont la faible surface est marginale par rapport à la surface de la planète, n’est pas significatif. Ce qui a du sens, c’est la dynamique d’évolution de la TMAG (température moyenne annuelle globale). Voyons quels sont les faits : il y a eu, en 140 ans, un petit réchauffement global de 0,8°C environ, qui a quasiment cessé depuis le début des années 2000, malgré une très forte inflation des émissions anthropiques de CO2. Ce plateau s’est terminé en 2022, puis en 2023 il y a eu une excursion de température de 0,8°C, à cause d’un intense El Nino naturel qui a grandement perturbé les météos régionales. Toute température du plateau 2000-2022 et à fortiori celle de 2023 est donc plus « chaude » que toutes les années précédentes depuis 1880.

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