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« Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables », dit Bruno Le Maire

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Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire (d) et le PDG d'EDF, Luc Rémont, lors d'une visite à la centrale nucléaire de Gravelines, le 15 janvier 2024 dans le Nord © AFP FRANCOIS LO PRESTI

Gravelines (France) (AFP) – Bruno Le Maire, en visite dans une centrale nucléaire pour son premier déplacement depuis que le ministre de l’Économie a aussi la charge de l’Énergie, a exprimé lundi son soutien aux énergies renouvelables.

« Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables », a-t-il déclaré, citant le solaire et l’éolien marin, mais pas l’éolien terrestre.

Le ministre s’est rendu lundi à la centrale nucléaire de Gravelines (Nord), première d’Europe avec six réacteurs construits en 1980-1985. Le site doit en accueillir deux nouveaux, attendus en 2038-2039 dans le cadre du programme de relance de l’atome porté par Emmanuel Macron.

« Il faut réaliser six EPR », prévus pour les premiers d’ici 2035, « le plus gros défi industriel de notre temps pour la France », a dit M. Le Maire.

« Le 2e défi est d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables. Je veux couper court aux polémiques vaines et inutiles que notre pays adore: ce n’est pas parce qu’on défend le nucléaire, que j’ai toujours défendu, que je ne suis pas résolument engagé pour la réalisation de nos programmes en matière d’énergies renouvelables. Bien entendu que je crois aux énergies renouvelables, que je considère que les champs d’éoliennes offshore, les panneaux photovoltaïques, tout ce qui doit permettre de diversifier notre approvisionnement d’électricité décarbonée est le bienvenu et bénéficiera de mon soutien ».

Il s’est appliqué à apaiser les interrogations notamment d’ONG sur le rattachement à Bercy de l’Énergie, qui dans le nouveau gouvernement ne bénéficie donc plus d’un ministère dédié, et n’est pas rattaché non plus à l’Écologie comme cela a été généralement le cas depuis le Grenelle de l’Environnement.

« Ce n’est pas parce que l’Énergie est à Bercy que nous allons reculer sur la transition climatique », a-t-il assuré.

« Il faut des centrales nucléaires, des énergies renouvelables, de l’hydro-électricité, de la sobriété et de l’efficacité énergétiques et c’est tout ce sur quoi je compte m’engager totalement, résolument, quotidiennement », a-t-il ajouté, soulignant que « le sujet [le] passionnait ».

Quant à l’éventuelle désignation d’un ministre délégué, « il y a une équipe au ministère de l’Économie et des Finances, donc nous allons travailler en équipe », a-t-il répondu. « Et sur le sujet énergétique, nous ne serons pas trop de deux avec Roland Lescure (ministre délégué à l’Industrie sortant, NDLR) pour continuer à travailler ».

Le ministre a ajouté qu’il travaillerait aussi « en parfaite intelligence » avec son homologue de la Transition écologique Christophe Béchu.

Les deux responsables ont visité ensemble à Dunkerque le site sidérurgique d’ArcelorMittal, qui porte un projet de décarbonation de son process industriel représentant un investissement de 1,8 milliard d’euros, dont une aide publique pouvant aller jusqu’à 850 millions.

© AFP

3 commentaires

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    • Serge Rochain

    Il y croit tellement qu’il mobilise toutes les ressources financières d’investissement dans 6 réacteurs EPR qui ne produiront leurs premiers KW que dans 20 ans, mais empêche les renouvelables qui produiraient en moins de deux ans d’en disposer aujourd’hui !

    • Jean-Pierre Bardinet

    « Il faut des centrales nucléaires, des énergies renouvelables, de l’hydro-électricité, de la sobriété ». OK pour une énergie nucléaire pilotable, mais il faut relancer la surgénération Astrid, bêtement torpillée par Macron. Energie nucléaire+énergies renouvelables= doubles dépenses qu’un ministre de l’économie ne devrait pas accepter. Comme tous nos politiques, Bruno Le Maire n’y connaît rien en science et en technologie. Il devrait savoir que les EnR sont intermittentes, onéreuses, très gourmandes en matières premières, ont un faible facteur de charge (14% pour le solaire et 23% pour l’éolien) et il devrait savoir que ls système anti-corrosion de l’éolien en mer pollue durablement la mer avec ses émissions de particules d’aluminium. L’hydro-électricité fournit environ 10-12% de la production d’électricité mais il n’y a quasiment plus de sites favorables à la construction d’un barrage. La sobriété, c’est de la novlangue gouvernementale pour ne pas dire pénurie.

    • Jean-Pierre Bardinet

    ) Il ne s’agit pas de croire aux énergies dites renouvelables (qui ne le sont pas), car la croyance est subjective, inutile, voire nuisible, dans les domaines scientifiques et techniques. Il importe de faire un bilan sur les avantages et les inconvénients opérationnele et financiers de l’éolien et du solaire, ce que les énarques sont le plus souvent incapables de faire.

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