La FAO vous présente les camélidés : héros des déserts et des hauts plateaux

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Dromedary caravans near Fachi, Ténéré Desert, Niger ©Yann Arthus Bertrand

À l’occasion de l’Année internationale des camélidés (2024), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) s’associe avec des partenaires pour mettre en avant la contribution essentielle de ces animaux aux moyens d’existence des communautés et au renforcement de la résilience face au changement climatique, en particulier dans les régions montagneuses, arides et semi-arides.

Nous sillonnions déjà le globe bien avant votre arrivée, mais peut-être ne nous sommes-nous jamais croisés.

On nous appelle les héros des déserts et des hauts plateaux, car nous résistons aux conditions climatiques les plus rudes.

Nous vivons dans plus de 90 pays et nous apportons une contribution essentielle aux moyens d’existence de millions de personnes. Nous faisons partie de la culture, de la vie et de l’identité de nos voisins humains. Les peuples autochtones et les communautés locales utilisent notre force de travail. Les produits que nous fournissons contribuent à la nutrition, à la sécurité alimentaire et à la croissance économique dans le monde entier.

Nous sommes répartis en plusieurs espèces et sommes extrêmement nombreux !

Nous sommes les camélidés. Laissez-nous nous présenter !

Le chameau de Bactriane

chameau de bactriane
Chameaux de Bactriane ©FAO

Je suis le chameau de Bactriane. J’ai deux bosses sur le dos.

Je suis le plus grand des camélidés. Je peux vivre à la fois dans le désert et les régions semi-désertiques.

Tout comme le dromadaire, je peux me déplacer pendant de longues périodes sans boire ni manger en transformant en énergie la graisse stockée dans mes bosses.

Mais ne me confondez pas avec le chameau sauvage. Il s’agit d’une autre espèce vivant uniquement dans des zones désertiques isolées situées entre la Chine et la Mongolie.

Comme tous les autres camélidés, je suis un animal robuste et résilient sur lequel les populations peuvent compter dans les moments difficiles.

Même dans des conditions extrêmes, je continue à être une source d’aliments nutritifs et de fibres. Comme le dromadaire, je suis surnommé le navire du désert car je suis capable de survivre dans des conditions difficiles. C’est pourquoi le dromadaire et moi sommes incontournables pour les communautés nomades et les populations vivant dans des zones arides.

Le dromadaire

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Dromedary Caravan near Nouakchott, Mauritania ©Yann Arthus Bertrand

Je suis le camélidé à une bosse ! J’ai un long cou arqué et un poitrail étroit.

J’ai du mal à me déplacer dans les zones montagneuses, c’est pourquoi je suis appelé le chameau des plaines.

Je vis en Afrique et en Asie.

Comme le chameau de Bactriane, je peux me déplacer sur de longues distances et survivre de longues périodes sans boire. C’est sans doute pour cette raison que je suis le compagnon de route idéal pour affronter l’immensité du désert.

Le lama

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Troupeau de lamas ©FAO

Je suis un grand animal aux allures de cheval avec une petite queue. Mes oreilles sont plutôt longues et légèrement incurvées comme des bananes.

Ma population est de 4 millions, dont la moitié vit en Bolivie. La laine fabriquée à partir des fibres que nous produisons est légère mais elle tient très chaud.

Comme mes autres amis camélidés, je suis apparu en Amérique du Sud il y a environ 45 millions d’années. Je fais partie intégrante de l’identité de nombreuses cultures et sociétés.

L’alpaga

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Alpagas dans les montagnes ©Steven Clarke

Avec mon long cou et mes longues jambes, je suis l’alpaga. Ma mâchoire supérieure n’a pas de dents avant ! Comme les autres camélidés d’Amérique du Sud, mes pieds sont doux et comportent des coussinets pour ne pas abîmer les pâturages.

Je suis un animal social. J’aime être entouré de mes congénères et d’autres animaux. Je communique avec mon corps, vous pouvez donc lire dans mes pensées en observant mes mouvements et mon comportement.

Avant l’arrivée des Espagnols, nous les alpagas et les lamas, nous étions les principales bêtes de somme. Nous fournissions aussi des fibres et de la viande aux populations.

Nous les alpagas et les lamas sommes les seuls camélidés d’Amérique du Sud à avoir été domestiqués.

Le guanaco

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Guanaco sauvage ©Ricardo Aníbal Rivero

Je suis l’un des plus grands mammifères terrestres sauvages vivant en Amérique du Sud. Vous me reconnaîtrez à ma fine silhouette et à mes grandes oreilles pointues. Contrairement à mon cousin le lama, je n’ai pas différentes robes. Mon pelage varie du brun clair au brun foncé avec du blanc sous le cou et le ventre.

Ma rapidité me permet d’échapper à mes prédateurs. Saviez-vous que je pouvais courir à environ 56 kilomètres à l’heure ? Je suis presque aussi rapide qu’un tigre ! Comme les autres camélidés, les fibres que je fournis sont précieuses pour les communautés locales.

La vigogne

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Jeune mâle vigogne avec sa mère ©Zoo des Sables-d’Olonne

Je suis la vigogne, l’emblème du Pérou. J’ai un pelage brun sur le dos et mon poitrail est blanc. Beaucoup de personnes disent que ma laine est la plus fine du monde.

Je supporte les basses températures malgré la finesse de mon pelage car mon corps stocke la chaleur du soleil pendant le jour.

Nous les vigognes, ainsi que les autres camélidés d’Amérique du Sud, à savoir les lamas, les alpagas et les guanacos, sommes les camélidés du Nouveau Monde. Nous sommes des mammifères indigènes du continent. Nous nous inscrivons dans la culture et la spiritualité des peuples autochtones et des communautés locales des hauts plateaux andins. De la même manière, le chameau de Bactriane et le dromadaire sont importants sur le plan culturel et social dans les régions arides et semi-arides d’Afrique et d’Asie.

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Les camélidés d’Amérique du Sud sont des mammifères indigènes du continent. ©Giada Connestari /FOOD4 LaStampa

Dans le monde, des communautés vivent des produits et services fournis par les camélidés. Nous devons être conscients de l’importance des camélidés et soutenir le secteur, car cela est bénéfique pour les populations et l’environnement et favorise l’égalité et des emplois durables.

Laissons les héros des déserts et des hauts plateaux contribuer à la transformation des communautés et des cultures dans le monde entier.

C’est notre année ! Maintenant que vous en savez plus sur nous, parlez autour de vous de tout ce que nous avons à offrir et restez à l’écoute !

Article de la FAO : Nous sommes les camélidés! Nous avez-vous déjà rencontrés ? 

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Un commentaire

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    • Guy J.J.P. Lafond

    Très bel exposé sur un des visages de notre magnifique biodiversité dans l’univers. Merci!
    Bonne année 2024 à tous les Camélidés de la Terre!
    @Guy J.J.P. Lafond
    À pied et à vélo à Montréal (QC) et bientôt à Ottawa (ON) de nouveau dans un nouveau Canada avec moins de ferraille et moins de pollution pour le salut de la biodiversité.
    https://mobile.twitter.com/UNBiodiversity/status/1395129126814691329