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Celia Izoard, auteure de La Ruée minière au XXIe siècle : « les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles n’en produisent »

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Mine de cuivre de Chuquicamata, Chili (22°19' S – 68°56' O). © Yann Arthus-Bertrand

Pour Celia Izoard, la question de l’extraction minière a été invisibilisée, alors que le coût environnemental et social des mines devrait nous interpeller. La Ruée minière au XXIe siècle Enquête sur les métaux à l’ère de la transition publié en janvier 2024 au Seuil, son dernier livre, rappelle que la transition énergétique et numérique se traduit par une augmentation sans précédent des besoins en métaux. Or, malgré les discours rassurants du secteur minier, l’extraction de ces derniers demeure une des activités humaines les plus destructrices qui soit. Dans cet entretien avec la journaliste et essayiste Celia Izoard, GoodPlanet Mag’ revient sur les implications du boom minier dans le monde, alors que le secteur vante depuis quelques années l’essor de la « mine responsable » auprès des décideurs et de l’opinion.

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Celia Izoardn auteure de La Ruée minière au XXIe siècle Enquête sur les métaux à l’ère de la transitionde © J Panconi

Pourquoi consacrez-vous un livre aux mines ?

D’abord parce que réfléchir aux mines, c’est réfléchir au refoulé des sociétés marchandes, à une part d’elles-mêmes qu’elles ne veulent pas voir, parce qu’elles est trop destructrice. Je rencontre souvent des personnes qui s’étonnent d’apprendre que les mines existent encore. Dans l’imaginaire collectif des pays riches, il n’y en a plus, alors que, dans les faits, les volumes de matières premières extraites des mines n’ont jamais cessé d’augmenter. La production mondiale de métaux a doublé ces 20 dernières années.

« Les volumes de matières premières extraites des mines n’ont jamais cessé d’augmenter »

Qu’est-ce qui vous a finalement le plus surprise dans l’écriture de cette enquête sur le secteur minier ?

Deux découvertes m’ont frappée. L’une est factuelle, l’autre est révélatrice du décalage entre la réalité de la mine et la manière dont le secteur se met en scène. 

Les deux tiers des mines industrielles sont situées dans des régions menacées de sécheresse. Ce qui entraîne de violents conflits d’usage entre la mine et les populations locales qui n’ont parfois plus d’eau pour cultiver, plus d’eau à boire. Si on tenait compte de ce critère évidemment décisif, les deux tiers des mines devraient fermer.

« Les deux tiers des mines industrielles sont situées dans des régions menacées de sécheresse. »

J’ai aussi été surprise par l’énorme décalage entre les mots et la réalité. Le discours officiel des entreprises, des institutions et de la presse sur la « mine responsable », ou « la mine 2.0 » ou encore « la mine du XXIe siècle » ne renvoie à rien de réel. En effet, la mine industrielle ne peut pas ne pas avoir des impacts à très grande échelle dans l’espace et dans le temps. C’est lié à son fonctionnement même. Les teneurs en métaux étant extrêmement faibles, extraire de la matière produit beaucoup plus de déchets que de ressources. En clair, une mine produit infiniment plus de déchets que de ressources. Par exemple, un gisement de cuivre peut avoir une teneur de 0,5 %, ce qui signifie que pour extraire la matière, on produit 99,5 % de déchets. Des déchets qui forment des collines ou des vallées de matières toxiques et dangereuses qu’il faudra gérer pendant des siècles. La mine nécessite aussi des quantités colossales d’eau et d’énergie.

[À lire aussi L’hydrologue Emma Haziza : « toute espèce vivant sur Terre a autant besoin d’eau que nous »]

Avez-vous un exemple ?

Mon dernier reportage portait sur la mine de « cobalt responsable » de Bou-Azzer au Maroc. Elle est exploitée par une filiale de Managem. Elle approvisionne BMW et bientôt Renault en cobalt utilisé dans la fabrication des batteries. Le cobalt extrait de cette mine a été promu comme « éthique » par opposition à celui qui vient de la République démocratique du Congo. Sur place, j’ai été frappée de constater que la situation ne correspondait en rien aux rapports de l’entreprise et des organismes d’évaluation. On a découvert une pollution à l’arsenic à grande échelle dans les oasis en aval, des conditions de travail illégales et scandaleuses. La mine consomme autant d’eau qu’une ville de 50 000 habitants dans cette région semi-désertique, faisant disparaître les cultures de subsistance. Le plus fort, c’est que BMW a fait la publicité de ce cobalt responsable pendant des années sans avoir jamais mené d’audit sur place pour le vérifier !

[À lire aussi 23 millions de personnes menacées par la pollution provoquée par les mines de métaux]

La mise en avant du concept de « mine responsable » est aussi une manière de préparer les esprits à la recrudescence des activités minières notamment en Europe.  Le retour de l’extraction minière en Europe et en France est-il, selon vous, inévitable ?

L’implantation des mines est une affaire de rapports de force. Il est donc difficile de se prononcer pour savoir si le retour de la mine en Europe est inévitable puisque cela pourrait faire l’objet d’un refus justifié des populations locales. Créer une mine, c’est sacrifier à terme les ressources vitales d’un territoire. Les personnes qui comprennent l’enjeu de la préservation de l’eau et de la pollution des aquifères ne peuvent que s’y opposer.

« L’implantation des mines est une affaire de rapports de force. »

On raconte aux populations européennes qu’exploiter le sous-sol chez elles permettrait de décharger les pays pauvres d’un fardeau écologique. Si exploiter des mines dans les anciens bassins miniers signifiait strictement ne plus importer de métaux extraits dans de mauvaises conditions dans les pays pauvres, le retour de la mine en Europe pourrait se révéler un compromis acceptable. Mais une telle décision nécessiterait de diviser par cent notre consommation de métaux ! Ce qui serait d’ailleurs la seule chose à faire pour aller dans le sens de la justice sociale. Mais ce n’est pas du tout la direction prise par les dirigeants européens : le secteur minier prévoit d’exploiter des gisements partout dans le monde, y compris en Europe, pour répondre à la demande croissante en métaux. L’objectif de la nouvelle loi européenne sur les matières premières est que 10 % des métaux utilisés en Europe soient extraits dans des pays européens. C’est peu !

L’industrie minière ne profite-t-elle pas de l’automatisation des mines à ciel ouvert et du dépeuplement des campagnes en Europe pour tenter de revenir sur ce territoire ?

Dans son histoire, la mine est indissociable de la conquête. Elle a grandement contribué à l’émergence du capitalisme en Europe, ce qui a abouti à un paradigme minier et colonial. L’exploitation des ressources et la colonisation ont souvent en commun de se justifier par l’existence d’un désert. Pour accaparer un territoire et ses ressources, les miniers, comme les colons, disent qu’il est désert, qu’il n’y a rien. On retrouve ce discours des plaines andalouses aux forêts tropicales. Or, les territoires en question sont souvent bel et bien habités, mais le regard de celui qui arrive efface toute présence antérieure.

« Pour accaparer un territoire et ses ressources, les miniers, comme les colons, disent qu’il est désert »

Le modèle économique de la mine questionne. Quel est le rapport entre le prix de vente d’une ressource sur le marché et son coût réel d’extraction ?

Ouvrir une mine demande des investissements massifs, à l’échelle du milliard de dollars. Les profits sont très variables. Ils dépendent avant tout du cours des métaux. Les cours peuvent s’effondrer rapidement en raison d’une surproduction. Dans ce cas, les entreprises minières ont la mauvaise habitude de licencier leurs ouvriers les plus précaires en attendant une remontée des cours.

Souvent, une mine produit plusieurs métaux, on les qualifie de « coproduits ». Par exemple, on peut extraire du cuivre, de l’or et du cobalt d’un même gisement. La mine est donc un système complexe dans lequel les coproduits permettent de jouer avec les rendements.

Est-ce que les entreprises minières font des super profits tout en bénéficiant de régimes d’exception ?

L’industrie minière ne paie absolument pas le prix de ce qu’elle détruit, et ses profits sont fondés sur la négation de ces « externalités ». Ce que les mines versent aux puissances publiques est dérisoire comparé à l’impact de leurs activités. Ce sont des pertes qu’on ne peut d’ailleurs pas chiffrer. Quel est le prix de la destruction d’aquifères, de sources, d’oasis, de forêt tropicale ? Au Chili, les méga-mines de cuivre détruisent les glaciers dont la population dépend pour sa survie à l’échelle continentale. Les mines détruisent bien plus de ressources qu’elles n’en produisent.

Surtout, il faut garder en tête que les gisements les plus riches se trouvent dans les régions les plus reculées du monde, là où les peuples ont parfois conservé leurs propres cultures, leurs économies de subsistance. En ouvrant de nouvelles frontières extractives, ce que détruit l’industrie minière, ce sont des mondes. C’est la conséquence concrète de la ruée des entreprises chinoises sur les terres rares de Birmanie ; de l’extraction minière en Amazonie, du Suriname au Brésil. On ne peut pas opérer de telles transformations sur les territoires sans s’appuyer sur des régimes d’exception. En Birmanie ou ailleurs, les entreprises minières s’appuient sur des dictatures ou des gouvernements d’extrême droite pour avoir accès aux gisements. C’est le cas en Inde où le régime fasciste Hindutva de Modi mène une guerre « antiterroriste » contre les peuples autochtones Adivasis qui vivent dans les forêts. Il s’agit bel et bien d’un génocide visant à « libérer » les ressources pour les grands groupes extractifs.

« Créer une mine, c’est sacrifier à terme les ressources vitales d’un territoire. »

Plus banalement, le régime d’exception dont bénéficie l’industrie minière depuis des décennies s’appelle la dette. Par exemple pendant la décennie 1990, des dizaines de pays d’Asie et d’Afrique en faillite ont été « mis en extraction » sous la pression de plans d’ajustement structurels organisés par le FMI et la Banque mondiale.

Diriez-vous que la transition énergétique et écologique sert avant tout à justifier la poursuite et l’extension de l’extraction des ressources naturelles ?

Il y a deux problèmes. Le premier est que les institutions et le secteur minier prétendent que les mines sont devenues incontestables, parce qu’elles seraient nécessaires à la transition. C’est évidemment faux. Il existe beaucoup d’autres usages massifs des métaux qui ne sont jamais mis en avant. Ceux pour le numérique, secteur le plus en croissance dans le monde, sont aujourd’hui invisibilisés, tout comme les besoins en métaux de l’aéronautique, du spatial, du BTP, de l’armement, etc.

« En tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme. »

Le second problème est qu’en tant que population, nous sommes embarqués dans un projet de transition qui repose entièrement sur l’extractivisme. À elle seule, la production de batteries pour les véhicules électriques nécessiterait des décennies de production minière intensive, ce qui est une impasse ne serait-ce qu’à cause de l’accès à l’eau. Si on veut vraiment décarboner, il faut revoir nos modes de vie en réduisant nos besoins en énergie. Il n’est pas réaliste de vouloir réduire l’empreinte carbone par l’électrification sans réduire la demande en électricité.

Un point intéressant abordé dans votre ouvrage est le fait que certains peuples comme les Grecs ou les Chinois, ont su à certaines époques, sinon renoncer, du moins limiter ou encadrer leurs activités minières. Comment l’expliquez-vous ? Qu’est-ce que cela peut nous apprendre aujourd’hui, alors qu’un des enjeux de l’écologie serait justement de savoir restreindre des activités, des comportements ou des technologies qui menacent la vie sur Terre ?

Notre société peut se définir par son rapport bien spécifique à la technologie. La modernité occidentale s’est construite sur la désinhibition de la technique. C’est une société organisée pour favoriser à tout prix le développement technologique et pour recréer de toutes pièces nos conditions de vie. Nous habitons la terre comme s’il s’agissait d’une autre planète, et ce faisant, nous la détruisons.

« Car l’impact sur la biosphère de l’extraction par l’industrie minière est comparable à l’impact des émissions de gaz à effet de serre. »

Pourtant, justement, en regardant l’anthropologie et l’histoire, on comprend qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Toutes les autres sociétés semblent avoir eu des ressorts moraux, religieux ou institutionnels pour encadrer leur rapport à la technique.

[À lire aussi Emmanuel Cappellin, réalisateur du documentaire Une fois que tu sais : « comment limiter collectivement ce qu’on ne sait plus s’interdire soi-même ? »]

Il s’avère que les idéaux et les valeurs de la mine et de la métallurgie jouent un grand rôle dans l’histoire de cette désinhibition de la technique, dont je retrace l’histoire dans mon livre. En effet, les premiers grands bassins miniers de l’histoire occidentale, situés eu Europe, ont été en quelque sorte des laboratoires du capitalisme industriel. C’est là qu’a été inventé un rapport à la technologie, qui en l’absence de frein, devient vite problématique.

 Est-il encore possible de dissuader le secteur minier d’aller exploiter les grands fonds ou l’espace, par exemple, qui sont devenus ses nouvelles frontières ?

Oui, s’il est pensable d’envoyer des pelleteuses racler les fonds marins, il doit être plus facilement imaginable de l’interdire ! Que ce soit dans la mer, dans l’espace, sur la banquise ou dans les forêts tropicales, nous devons exiger la fermeture des nouvelles frontières extractives. Parallèlement, notre consommation minérale doit radicalement diminuer. Comme pour les émissions de carbone, nous devrions inventer un arbitrage démocratique de nos besoins en métaux. Se procurer des métaux pour produire 700 avions chaque année, tandis que la crise climatique devrait l’interdire, ne relève pas de l’intérêt général. Ouvrir des mines au nom de la décarbonation de l’automobile pour fabriquer des batteries de 700 kg destinées à des voitures haut de gamme de 2 tonnes ne me semble pas rejoindre l’intérêt commun.

[À lire aussi Greenpeace estime que l’extraction minière sous-marine au nom de la transition énergétique ne se justifie pas]

Qu’en est-il de l’affirmation selon laquelle la mine de demain se trouve en fait dans le recyclage et les décharges et les déchets notamment les D3E (déchet d’équipement électrique et électronique) ?

Il y a beaucoup de matériaux à la surface du sol et si les entreprises minières payaient vraiment ce que l’extraction coûte aux écosystèmes et aux sociétés, alors le prix des métaux serait tel que nous serions obligés de recycler. Néanmoins, cette approche fonctionne jusqu’à un certain point.

« Mettre en avant le recyclage sans se poser la question de la composition des objets du quotidien ne tient pas »

Car mettre en avant le recyclage sans se poser la question de la composition des objets du quotidien ne tient pas. En réalité, les objets actuels sont trop sophistiqués pour être retraités. Un smartphone, par exemple, est composé d’une cinquantaine de métaux. Ils sont cependant utilisés et répartis dans des quantités infimes à plusieurs endroits de l’appareil. On ne peut pas aller chercher des nanoparticules de terres rares dans une décharge. C’est pourquoi il est impératif de revoir notre rapport aux technologies dites de pointe : la technologie la plus avancée devrait être celle qui combine le moins de métaux et le moins de process industriels – en gros, le low tech. J’explique dans mon livre qu’un mode de vie fondé sur un smartphone dans chaque poche n’est matériellement et moralement pas viable étant donné la réalité de ses chaînes d’approvisionnement.

[À lire aussi Guillaume Pitron : « nos téléphones sont un obstacle à la compréhension de la réalité de ce qu’est l’enfer numérique »]

Enfin, au vu de la demande qui s’emballe, le recyclage ne serait pas suffisant. Pour électrifier les 1,4 milliard de voitures en circulation sur la planète, il faudrait disposer de l’équivalent de 156 fois la production mondiale actuelle de lithium, 51 fois la production de cobalt, 119 fois la production de graphite et plus de deux fois et demie la production actuelle de cuivre [3] mettre un lien plus explicite ?. Ces volumes de métaux ne pourraient provenir du recyclage, puisqu’ils seraient nécessaires pour construire la première génération de véhicules électriques. Ces chiffres montrent que l’électrification telle qu’elle est menée est une impasse : nous devons collectiviser les transports, faire du vélo et réduire drastiquement le poids des véhicules.

[À lire aussi Aurélien Bigo : « les capacités des voitures thermiques ou électriques sont surdimensionnées par rapport aux usages réels »]

Que peuvent faire les citoyens préoccupés par ces sujets ? Avez-vous un conseil pour eux ?

Commençons par nous rendre compte de notre surconsommation de métaux : canettes en aluminium à usage unique, électroménager superflu, écrans. On pourrait exiger des entreprises, au même titre que le bilan carbone, des bilans métaux. C’est indispensable car l’impact sur la biosphère de l’extraction par l’industrie minière est comparable à l’impact des émissions de gaz à effet de serre. Toutes les deux provoquent des bouleversements planétaires majeurs. Il convient donc d’intégrer le sujet des métaux aux questions de durabilité et de responsabilité, et pas seulement une poignée de « minerais de conflits ». L’association NegaWatt travaille déjà sur un scénario de décroissance minérale.

« Il faudrait, au même titre que le bilan carbone, des bilans métaux. »

Il faut donc déminéraliser notre quotidien et pointer les secteurs responsables du gouffre que représente la demande croissante en métaux : questionnons leur utilité sociale et leur pertinence, notamment en ce qui concerne la production d’avions, de drones, de satellites, ou encore le numérique. Le développement rapide de l’IA requiert de nombreux datacenters, et donc beaucoup d’énergie, pour fonctionner. Une requête sur ChatGPT consomme dix fois plus d’énergie qu’une recherche Google. Injecter de l’IA partout risque de multiplier par 10 les besoins énergétiques du numérique. Les data centers de l’IA vont encore plus monopoliser des kilomètres carrés de panneaux photovoltaïques et d’éoliennes gourmands en matières premières. Arrêtons d’extraire des métaux pour continuer à refroidir de gigantesques data center contenant essentiellement des données pornographiques ou publicitaires ou d’extraire de l’or pour alimenter les réserves centrales des banques…

Propos recueillis par Julien Leprovost

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La Ruée minière au XXIe siècle Enquête sur les métaux à l’ère de la transition
Couverture du livre La Ruée minière au XXIe siècle Enquête sur les métaux à l’ère de la transition de Celia Izoard

Pour aller plus loin

 La Ruée minière au XXIe siècle Enquête sur les métaux à l’ère de la transition, par Celia Izoard, éditions Le seuil

L’article Mines au Maroc : la sinistre réalité du « cobalt responsable » de Celia Izoard et Benjamin Bergnes (photographies) sur le site de Reporterre 

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2 commentaires

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    • Serge Rochain

    « les volumes de matières premières extraites des mines n’ont jamais cessé d’augmenter. »

    C’est manifestement faux ! Au siecle précédent on a construit les chemins de fer avec des millions de Km de rails, sans compter les materiels roulants, l’électrification de la planète avec autant de cables de transfert de l’électricité portés par des millons de pylones d’acier, la téléphonie n’était pas en reste avec le cuivre comme les circuit d’aduction d’eau ou des tuyauteries de cuivres et plomb parcouraient par tonnes le moindre immeuble d’habitation, , les machines d’usines, les voitures automobile, les flottes de transatlantiques de transport de personnes, les cargos, les avions, tous autant de cathérales de métaux que la rédactrice de cet ouvrage semble ignorer !
    Ce dont on a besoin pour la transition énergétique et peanuts comparé à ce mégapillage d’un passé proche. De plus, le secteur minier modificateur de l’environnement etait encore bien plus actif dans l’extraction du non recyclable, ce que l’on a transformer en chaleur comme le charbon, puis le pétrole et le gaz. La rédactrice se trompe de combat, de cible, et d’époque !
    Serge Rochain

    • Tom

    Bonjour,
    Serge je serai curieux de voir vos chiffres. Tout d’abord vous semblez vous concentrer sur nos pays développés qui utilisent de grandes quantités de métaux depuis longtemps sans tenir compte du développement plus récent de nombreux pays dont l’inde et la Chine, et ensuite nous continuons dans nos pays une utilisation très intensive de métaux, les rails sont changés, les réseaux électriques étendus …

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