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Les aires protégées : un outil efficace dans l’atténuation du réchauffement climatique

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Pink ebony on the Kaw mountain, French Guiana, France (4°30' N - 52°00' W). Ébène rose sur la montagne de Kaw, Guyane (4°30’ N – 52°00’ O). ©Yann Arthus Bertrand

Une étude scientifique publiée dans la revue Nature Communications vient de mettre en évidence le rôle essentiel de la protection des forêts dans la stabilisation du climat. Ainsi, l’ensemble des aires protégées de la planète séquestrent environ 60 gigatonnes de carbone aérien. L’étude met en avant l’importance de la protection des forêts puisque ces dernières stockent davantage de carbone. Sur les 60 Gt de carbone séquestrées, 10 Gt sont attribuées directement au statut de protection des forêts qui limite la déforestation ou la dégradation du couvert boisé, soit l’équivalent d’une année d’émissions provoquées par la combustion des énergies fossiles au niveau mondial.

« Ces résultats soulignent l’importance de la conservation des forêts à forte biomasse pour éviter les émissions de carbone et préserver la séquestration future » peut-on lire dans l’étude.

Les forêts protégées sont en effet plus hautes et plus denses ce qui influence le cycle local de l’eau et favorise la biodiversité et la régulation du climat. La protection des écosystèmes bénéficie aussi au climat en préservant les équilibres du cycle du carbone.

Les scientifiques ont utilisé un satellite de la NASA pour évaluer le stock de carbone dit aérien ou de surface contenu dans les branches, tiges, écorces ou rameaux de tous les arbres vivants ces 20 dernières années.

L’étude a pris en compte toutes les aires protégées correspondant aux critères définis par l’IUCN (International Union for Conservation of Nature). Les données issues de ces aires ont été comparées à des zones équivalentes non protégées. Il en ressort que plus l’humain intervient, moins ces zones séquestrent de carbone. Les forêts tropicales et diversifiées en stockent deux fois plus que celles affectées par l’homme.

Aujourd’hui, seulement un quart des surfaces boisées est protégé dans le monde. Pour une planète plus protégée, il faut plus d’espaces naturels protégés !

Louise Chevallier

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Lien vers l’étude : The effectiveness of global protected areas for climate change mitigation | Nature Communications

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