Buenos Aires (AFP) – Les pompiers argentins luttent samedi contre un incendie « hors de contrôle » dans le Parc national de Los Alerces, en Patagonie, qui a déjà dévasté près de 600 hectares de ce site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a rapporté l’agence de presse officielle Télam.
En plein coeur de l’été austral, des températures record de plus de 40°C frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, région désertique habituellement froide et venteuse de l’extrême sud du pays.
Des brigadiers et du personnel de la province de Chubut tentaient d’empêcher les flammes d’atteindre les villes voisines d’Esquel et de Trevelin, à environ 2.000 km au sud-ouest de Buenos Aires.
« L’incendie est hors de contrôle », a déclaré Mario Cardenas, chef du département des incendies, des communications et des urgences (ICE) du parc national, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2017.
L’incendie s’est déclaré jeudi soir et a déjà brûlé plus de 577 hectares de forêt, dépassant le périmètre du parc, selon la même source.
Les conditions « sont défavorables car nous avons encore beaucoup de vent et des températures élevées. Cela rend notre travail très difficile », a déclaré M. Cardenas.
L’incendie est situé dans la zone du ruisseau Centinela, près de la baie de Rosales, selon l’agence Télam.
Sur son compte Instagram, le Parc national de Los Alerces a indiqué que vendredi soir, un drone a survolé la zone pour évaluer la progression de l’incendie, et que des équipes de pompiers d’Esquel et Trevelin « sont présents pour protéger les villes proches de l’incendie ».
Les températures record en Patagonie argentine ont amené les provinces de Chubut et de Rio Negro à déclarer l’état d’urgence en raison du risque d’incendies jusqu’au mois d’avril.
Le Parc de Los Alerces couvre 188.379 ha avec une zone tampon d’environ 207.313 ha. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé une variété de formes spectaculaires, cirques glaciaires, chapelets d’étangs, lacs aux eaux claires, vallées suspendues, roches moutonnées et vallées en U.
Il abrite certaines des dernières parcelles de forêt patagonienne d’un seul tenant ainsi que de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques et menacées, notamment la plus ancienne population d’alerces ou cyprès de Patagonie, un conifère endémique d’Amérique du Sud.
© AFP
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