Paris (AFP) – Plus de 5.000 personnes sont mortes à cause de la chaleur en France pendant l’été 2023, marqué par des canicules plus tardives que la normale, a annoncé jeudi l’agence de santé publique.
« Trois décès sur 100 observés pendant l’été sont attribuables à la chaleur, ce qui représente un peu plus de 5.000 décès », a résumé lors d’une conférence de presse Guillaume Boulanger, chercheur à Santé publique France.
Cette estimation – qui s’établit précisément à 5.167 décès – concerne tout l’été 2023 et non seulement les quatre épisodes de canicule. Sur ces seules périodes, environ 1.500 décès sont attribués à la chaleur, soit un sur dix.
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Cet été reste, malgré de longues périodes de temps maussade, le quatrième le plus chaud jamais observé en France – les premières mesures remontant à 1900 – dans un contexte marqué par une accélération mondiale des canicules sur fond de réchauffement climatique.
Les canicules de 2023 avaient notamment été marquantes pour le caractère tardif de deux d’entre elles: la plus longue en août, puis une dernière en septembre.
Telle que mesurée par Santé publique France, la mortalité liée à la chaleur est à l’un des niveaux les plus élevés des dernières années. Il est seulement moindre aux 7.000 décès enregistrés l’année précédente, en 2022, et reste loin des 15.000 morts attribués à la canicule exceptionnelle de 2003.
Comme toujours, le plus gros des décès concerne les plus âgés. Sur l’ensemble de l’été, quelque 3.700 morts liées à la chaleur ont frappé les plus de 75 ans.
Mais « tout le monde est touché », a rappelé Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.
Une dizaine de décès au travail sont notamment considérés, après un recensement par l’inspection du Travail, comme pouvant être liés à la chaleur. Mais ce chiffre est probablement sous-estimé, comme l’ont souligné les chercheurs de l’agence.
Et des personnes relativement jeunes peuvent aussi être à risque à cause du manque d’isolation de leur logement, ou de la pratique d’un sport mal encadré, a souligné l’agence.
© AFP
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Francis
On peut aussi penser que certains décès dus aux injections controversées sont attribuées à la canicule. Pourquoi ne pas en profiter ?