Climat : John Kerry encourage « l’innovation » et la « technologie » pour sortir des énergies fossiles

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John Kerry, envoyé spécial du président américain pour le climat, lors de la COP28 à Dubaï le 6 décembre 2023 © AFP/Archives Giuseppe CACACE

Paris (AFP) – L’émissaire américain pour le Climat John Kerry a encouragé mardi « l’innovation » et la « technologie » pour que la planète puisse sortir des énergies fossiles à temps et respecter ses engagements climatiques d’ici 2050.

Le réchauffement climatique « est en train d’arriver, c’est garanti », a lancé M. Kerry, lors du 50e anniversaire de l’Agence internationale de l’energie (AIE) à Paris.

Face à ce défi, le monde de l’énergie est encore trop dans le « business as usual » et doit évoluer vers plus « d’innovation » et de « technologie », a-t-il enjoint.

« Nous devons déployer les technologies existantes et rentables aussi vite que possible, et nous devons amener sur le marché de nouvelles technologies plus vite que nous ne le faisons actuellement », a jugé M. Kerry faisant allusion à toutes les innovations permettant d’économiser l’énergie, de réduire les émissions de CO2 et de sortir des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) qui réchauffent le climat.

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« Pourquoi? parce que cette année il fait plus chaud que l’an dernier, et que l’an prochain il fera plus chaud que cette année. C’est en train d’arriver, et c’est garanti » par la science, a-t-il lancé devant un parterre de ministres de l’Energie et du Climat réunis par l’AIE.

Première réunion internationale de haut niveau depuis la COP28 à Dubaï en décembre, où le monde est convenu de « transitionner hors » des énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète, cette rencontre d’une trentaine de ministres est organisée par l’AIE à Paris jusqu’à mercredi soir.

« Même s’il y a eu une énorme augmentation des énergies propres comme l’éolien et le solaire, cela n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs fixés pour 2050 », a ajouté le directeur de l’AIE, Fatih Birol. « Nous devons soutenir des technologies qui ne sont pas encore sur le marché » et l’industrie qui les produit, a-t-il souligné.

M. Birol estime que le marché mondial de l’industrie des « énergies propres » s’élevera à 1.000 milliards de dollars d’ici 10 ans et appelle les gouvernements à investir dans l’innovation.

Le ministre du Climat et de l’Environnemnet irlandais Eamon Ryan, qui co-préside les débats aux cotés du ministre français de l’Economie et de l’Energie Bruno Le Maire, a jugé pour sa part qu’il était « temps que les diplomates et les ministres de l’Environnement s’effacent devant les ministres de l’Energie, l’industrie et les chercheurs » pour faire avancer la lutte contre le réchauffement climatique.

© AFP

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Un commentaire

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    • Balendard

    Il n’y a pas que la combustion des produits fossiles qui génère de la chaleur, avec le nucléaire c’est une quantité d’énergie thermique environ deux fois plus grande que l’énergie électrique produite qui est dissipé en pure perte dans notre environnement en le réchauffant

    http://www.infoenergie.eu/riv+ener/3production.pdf