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Aveyron : incendie dans un entrepôt de 900 tonnes de batteries au lithium

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Un incendie dans un entrepôt aveyronnais contenant 900 tonnes de batteries au lithium a amené samedi les autorités à confiner la population dans un rayon de 500 mètres © AFP/Archives Lou Benoist

Toulouse (AFP) – L’incendie d’un entrepôt aveyronnais contenant 900 tonnes de batteries au lithium ne présente pas de risque de toxicité pour la population, a estimé dimanche la préfecture, qui a levé le confinement des personnes vivant dans un rayon de 500 mètres.

L’incendie s’est déclaré dans un entrepôt de 3.000 m2, contenant 900 tonnes de batteries à 2,5% de lithium, situé dans la commune de Viviez, selon une source policière.

D’après la préfecture, l’incendie, rapidement maîtrisé par les pompiers, n’a pas fait de victime. Il est à présent sans risque de propagation, a-t-elle affirmé dimanche, ajoutant que « le risque en termes de toxicité a été exclu ».

Pour l’heure, « le foyer est toujours actif », mobilisant une vingtaine de pompiers sur le site, a précisé la préfecture à l’AFP, estimant que l’opération pourrait encore durer « plusieurs jours ».

« C’est très difficile de venir à bout de ces feux de batterie. Il a fallu ralentir l’extinction pour éviter que les zones à proximité ne soient contaminées », a-t-elle ajouté.

Le confinement des habitants entourant les lieux dans un rayon de 500 mètres décidé samedi, a finalement été levé.

La fumée « qui s’échappait de ces batteries de lithium était très épaisse, très odorante, donc on savait qu’il y avait un potentiel de toxicité » a indiqué la préfecture.

« Il n’y a pas d’élément pour déterminer l’origine de l’incendie » à ce stade, selon la préfecture.

La toxicité des fumées et des eaux d’extinction est contrôlée par un véhicule spécial des marins-pompiers de Marseille, a encore indiqué à l’AFP la source policière.

Une équipe spécialisée en risque technologique a aussi été mobilisée, ainsi que Météo-France, pour évaluer l’impact d’une éventuelle pollution atmosphérique.

De son côté, Léon Thébault, porte-parole des Ecologistes (ex-EELV) aveyronnais, « demande à ce qu’il y ait des prélèvements non seulement dans l’air mais aussi dans les eaux et les sols au niveau de l’usine et autour pour s’assurer qu’il n’y a pas de conséquences sanitaires et environnementales ».

Jugeant « insuffisant » le périmètre de confinement réduit à 500 mètres, M. Thébault « attend les résultats de l’enquête pour connaître les causes de cet incendie », a-t-il précisé à l’AFP.

L’association de défense de l’environnement Adeba juge sur sa page Facebook que « ce qui est arrivé très grave ».

« Nous espérons beaucoup de l’enquête qui va suivre. Nous ne nous contenterons pas de communiqués rassurants de la préfecture, de l’entreprise et des élus locaux », affirme-t-elle encore.

© AFP

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