Londres (AFP) – Les séquoias géants, arbres emblématiques des parcs naturels californiens et grands absorbeurs de carbone, sont désormais bien plus nombreux au Royaume-Uni, où ils se sont bien adaptés, que sur leur terre d’origine, révèle une étude publiée mercredi.
Il y aurait ainsi environ 500.000 séquoias géants au Royaume-Uni, contre moins de 80.000 encore présents à l’état naturel en Californie, selon cette étude dirigée par l’université britannique UCL et publiée dans la revue Royal Society Open Science, qui s’est intéressée aux capacités de séquestration de carbone de ces arbres hors du commun.
Les forêts de séquoias géants en Californie, composées d’arbres d’une hauteur allant de 50 à plus de 80 mètres pour un diamètre de 6 à 8 mètres, sont parmi les plus denses en carbone dans le monde, du fait notamment de l’âge des arbres qui les composent, qui peut atteindre 3.000 ans.
« Nous avons constaté que les séquoias géants britanniques sont bien adaptés au Royaume-Uni et sont capables de capter une grande quantité de dioxyde de carbone (CO2) » également, explique Ross Holland, auteur principal de l’étude.
Le séquoia géant a été introduit au Royaume-Uni au milieu du 19e siècle, et « est rapidement devenu un symbole de richesse » à l’époque victorienne, planté à l’entrée des grandes propriétés, le long des grandes artères et dans les parcs, rappellent les chercheurs.
Aujourd’hui, dans le contexte de crise climatique, c’est son potentiel d’absorption de CO2 qui intéresse les scientifiques, qui ont ainsi étudié le développement et les quantités de carbone séquestrées dans une centaine de spécimens britanniques, plantés dans diverses conditions environnementales (sol, humidité, climat, etc).
Dans deux endroits étudiés – un jardin botanique du Sussex (sud-est de l’Angleterre) et un autre situé au nord-ouest de Glasgow en Ecosse – les séquoias se sont développés au même rythme que leurs équivalents américains et ont développé des capacités de séquestration de carbone à peu près similaires. Soit environ 85 kilogrammes de carbone absorbés par an.
En revanche, ceux qui ont été plantés dans un parc aux environs de Londres, bénéficiant notamment de moindres précipitations annuelles, grandissent plus lentement et produisent moins de biomasse (feuilles, tronc, branches, etc.), capable d’absorber du CO2.
Forts de ces résultats, les chercheurs espèrent pouvoir faire des recommandations sur les endroits les plus appropriés pour planter ces séquoias à l’avenir, et sur la manière de les entretenir au mieux.
© AFP
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Serge Rochain
On pourrait donc probablement planter ces arbres en France ? Y en a t’il quelque part ?