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« Aucun risque de pollution » après l’incendie dans une usine Seveso à Sète, selon la préfecture

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L'usine de transformation d'oléagineux Saipol, à Sète dans l'Hérault, le 11 avril 2024 © AFP Pascal GUYOT

Montpellier (AFP) – Les analyses effectuées après l’explosion suivie d’un incendie mercredi dans une usine classée Seveso « seuil bas » de l’entreprise Saipol à Sète (Hérault) « permettent à ce stade d’écarter tout risque de pollution », a indiqué jeudi la préfecture de ce département du sud de la France.

Le collaborateur de Saipol grièvement blessé lors de l’incident « est toujours pris en charge à l’hôpital de Montpellier où il a été placé en soins intensifs » mais « son pronostic vital n’est pas engagé », a indiqué dans un communiqué Saipol, filiale du groupe Avril, géant français des huiles et producteur d’agrocarburant.

L’incendie, qui s’était déclaré vers 17h00 dans l’entrepôt « d’estérification » (NDLR: fabrication de carburant à partir de graines), alors que l’entreprise était à l’arrêt et en situation de maintenance, avait pu être éteint dans la soirée, mais un épais panache noir s’était élevé de l’usine pendant plusieurs heures, poussé vers la mer par le vent.

« Le résultat des analyses effectuées hier par le véhicule de détection d’identification et de prélèvement (VDIP) permettent à ce stade d’écarter tout risque de pollution », a précisé jeudi dans un communiqué la préfecture de l’Hérault, qui avait déclenché une cellule de crise, levée dans la soirée.

« Concernant les prélèvements de l’air, l’ensemble des résultats permet de lever le doute sur la présence de tout produit toxique au-delà des seuils de danger », a également assuré la préfecture.

« Concernant les eaux d’extinction » utilisées par les pompiers, « une pollution en masse du bac de rétention par des acides gras (taux de 2 g par litre estimé) est relevée, produits ne présentant pas de risque de toxicité pour l’homme », a poursuivi la préfecture, précisant que « toutes ces eaux sont contenues dans un bassin de rétention et seront traitées durant plusieurs jours ».

De son côté, Saipol souligne que ses équipes « sont pleinement mobilisées et en lien étroit avec les autorités afin de comprendre l’origine du sinistre » et qu’une « étude de l’impact sur l’activité de Saipol est en cours ».

Installée dans la zone industrielle du port de Sète depuis 1989, l’usine Saipol transforme du colza d’importation en tourteaux riches en protéines pour l’alimentation animale et en huiles végétales destinées à la production de biocarburants.

La CGT a accusé mercredi sa maison mère, le groupe Avril, dirigé par le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, de ne pas « tirer les enseignements des drames du passé », après les explosions dans des usines Saipol à Dieppe (deux morts en 2018) et à Grand Couronne, près de Rouen, en 2020.

© AFP

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