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Face au « fléau » du frelon asiatique, le Sénat propose un plan national de lutte

frelon asiatique

Un frelon asiatique en vol à Loué dans la Sarthe le 14 septembre 2019 © AFP/Archives JEAN-FRANCOIS MONIER

Paris (AFP) – Protéger les apiculteurs, les abeilles et la santé publique face à la « calamité » du frelon asiatique: le Sénat a voté jeudi pour l’instauration d’un plan national de lutte contre la prolifération de ce prédateur, avec un cadre d’indemnisation pour les exploitants touchés.

Le texte du sénateur Michel Masset (groupe RDSE composé de radicaux et radicaux de gauche), soutenu par le gouvernement et adopté à l’unanimité, entend « organiser la lutte et la prévention contre cette espèce » à l’aide d’une « stratégie nationale déclinée à l’échelle départementale », a détaillé son auteur.

Le frelon asiatique (Vespa velutina), apparu il y a 20 ans en France et qui s’est largement répandu depuis, est responsable d’environ 20% de la mortalité dans les ruchers selon les estimations, et représente une perte annuelle de 12 millions d’euros pour la filière apicole.

Cette espèce est « une calamité apicole, un fléau pour la biodiversité et un facteur de risques insuffisamment pris en compte », s’est inquiété le rapporteur Jean-Yves Roux (groupe RDSE)

Concrètement, le texte prévoit la création d’un plan national de lutte associant l’État, les scientifiques et les acteurs locaux, incluant notamment des indicateurs de suivi de la prolifération de cette espèce. Il confère par ailleurs aux préfets le soin de définir, localement, les procédures de signalement de l’apparition de nids, puis de leur destruction.

« Cette proposition de loi est un élément fondamental de notre capacité à réduire l’impact de cette espèce exotique envahissante », a apprécié le secrétaire d’État à la Biodiversité Hervé Berville, favorable à ces mesures de lutte contre un prédateur qui représente selon lui « une triple menace, pour la filière apicole, pour l’environnement et bien évidemment, pour la santé publique ».

Un cadre indemnitaire a également été approuvé par le ministre, même si la gauche a regretté qu’il ne concerne que les « exploitants apicoles » ayant subi un préjudice économique causé par le frelon asiatique, et non tous les ruchers.

© AFP

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