Une association tacle l’obsolescence programmée dans l’automobile

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Les anciens véhicules interdits de circuler sur le périphérique parisien le 31 juillet 2020 © AFP/Archives ALAIN JOCARD

Paris (AFP) – Réglementations durcies, montée en puissance du numérique et véhicules plus difficiles à réparer: après la téléphonie, une association française pointe du doigt mercredi le risque croissant d’obsolescence programmée dans l’automobile.

Dans un rapport, « Halte à l’obsolescence programmée » (HOP) appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures pour enrayer cette tendance potentiellement coûteuse pour le consommateur et néfaste pour l’environnement, en instaurant notamment un « indice de réparabilité » des véhicules.

La première cause d’obsolescence des voitures provient paradoxalement d’une volonté de les rendre moins polluantes: certaines villes comme Paris ont interdit l’entrée des voitures les plus anciennes, poussant « de nombreux automobilistes à se séparer d’anciens véhicules thermiques encore fonctionnels (mais polluants) », ce qui « représente un risque d’exclusion de certaines populations », remarque HOP en introduction.

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Mais alors que le modèle économique actuel de l’achat et de l’entretien des automobiles est bien « huilé », gage d’une « longue vie en bonne santé » pour de nombreux véhicules, l’irruption des voitures électriques risque de le mettre à mal, met en garde l’association, qui s’interroge sur la fiabilité à long terme des batteries et à leur réparabilité. Certaines s’avèrent être assemblées d’une telle façon qu’elles ne sont pas démontables: d’où le risque de « batteries jetables » de facto alors que celles-ci représentent « entre 30 et 40% de la valeur du véhicule ».

Autre tendance qui inquiète HOP: la production de nouveaux modèles en usine au moyen de très grandes pièces moulées au lieu d’un assemblage de dizaines de tôles. Source d’économies et de légèreté pour les constructeurs, ces éléments peuvent se transformer en cauchemar d’assureur et d’assuré: « au moindre choc, il faudra remplacer une partie si importante de la voiture qu’il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse en cas de choc », craint l’association.

Celle-ci, qui a obtenu fin 2022 l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris contre Apple pour avoir rendu difficile la réparation de ses smartphones avec des pièces génériques, fait valoir que le même problème se pose dans les véhicules actuels dotés de puces électroniques refusant des « greffes » de pièces non montées en usine. HOP évoque aussi le risque d’obsolescence logicielle de véhicules très fortement numérisés.

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Outre « un indice de réparabilité » des véhicules, l’association souhaiterait la création de « normes de durabilité et réparabilité des batteries en Europe », voire une garantie décennale des accumulateurs, ainsi que la levée des obstacles à l’usage de pièces de réemploi.

© AFP

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2 commentaires

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    • Patrick

    oui c’est vrai mais les véhicules thermiques émettent trop de co2. les moteurs de véhicules électriques sont très fiables car pas de piecea en contact. je n’ai pas compris l’obsolescence des logiciels. un logiciel ça se met à jour.

    • Quidamus

    De nos jours une voiture qui coûte plus de 10.000 € est encrée dans une obsolescence programmée. Outre les volumes de véhicule outrageusement exagérés (SUV et autre) qui obligent les Mairie à avoir des ralentisseurs de la taille de petites collines et donc qui ne sont plus aux normes actuelles (un ralentisseur qui dépasse l’épaisseur d’un berlinois n’est pas aux normes), l’inflation qui prive 80% des Français de véhicules récents, le leasing qui n’est pas du tout adapté à l’époque actuelle et qui est souvent une arnaque, les indices de réparation des véhicules de moins de 15 ans sont extrêmement bas.

    Pour répondre à Patrick, non malheureusement un logiciel de voiture ne se met pas aussi facilement à jour qu’un logiciel de Pc. C’est un vrai cauchemar. On voit déjà ça sur des téléphones : ça demande la mise à jour d’un logiciel X, vous acceptez la mise à jour mais ça vous dit qu’il faut un logiciel Androïd plus récent pour pouvoir faire cette mise à jour. Et lorsque vous voulez mettre à jour votre logiciel Androïd, ça vous dit que ce modèle de téléphone n’accepte pas cette mise à jour. Evidemment c’est encore bien pire chez Apple, où même une tablette reconditionnée demande encore l’ID et le mot de passe de l’ancien propriétaire dès qu’elle est connectée sur internet. Avec des agents d’Apple qui avouent être incapables de résoudre le problème. Le seul truc qui marche correctement chez Apple et sauvera peut être cette marque du naufrage c’est Apple Tv.