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Énergie: la gauche veut baisser les factures et pousser les renouvelables françaises, sans se prononcer sur le nucléaire

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Une éolienne près de Chartres le 14 mars 2024 © AFP/Archives GUILLAUME SOUVANT

Paris (AFP) – L’union de la gauche pour les législatives anticipées a annoncé, dans son programme présenté vendredi, son intention de réduire les factures d’énergie et de pousser la filière française des renouvelables, sans se prononcer cependant sur le sujet clivant de la relance du nucléaire civil.

Dans son « contrat de législature », le Nouveau Front populaire promet, dans une « grande loi pour le pouvoir d’achat », d' »abolir la taxe Macron de 10% sur les factures d’énergie, d’annuler la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet, de faire la gratuité des premiers kWh et d’abolir les coupures d’électricité, de chaleur et de gaz (hors trêve hivernale) ».

Selon la coalition présidentielle Ensemble pour la République, le coût cumulé de la suppression de la taxe de 10% sur les factures d’énergie et de l’annulation de la hausse de 12% des prix du gaz au 1er juillet se chiffrerait à 13 milliards d’euros.

Une « loi énergie climat » sera discutée, qui permettra de fixer notamment les objectifs par énergie, pour sécuriser l’approvisionnement et lutter contre le réchauffement climatique, peut-on lire dans le programme.

La question nucléaire

Cependant pas de mention dans le programme du nucléaire, sur lequel les composantes de cette union sont en désaccord (PS et PCF étant pro-nucléaires, Verts et LFI antis).

« Nous ne sommes pas d’accord (sur ce sujet, NDLR), on ne va pas faire comme si on l’était », a expliqué vendredi à la presse Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, après présentation du programme, expliquant qu’il y aurait « un débat à l’Assemblée nationale, et chacun défendra ses positions ».

« Sur le nucléaire, les écologistes vont rester écologistes, les communistes vont rester communistes, et les socialistes vont rester socialistes », a souligné sur BFMTV Marine Tondelier, cheffe de file d’EELV.

« On s’est mis d’accord sur un programme de gouvernement pour 100 jours, on n’ouvre et on ne ferme pas de centrale nucléaire ni en 100 jours ni en deux ans », a-t-elle dit. « Parce que l’argent qu’on ne va pas mettre dans ces EPR, qui sont une faillite financière, peut être mis ailleurs, parce que quand on construit des éoliennes c’est moins cher et plus rapide et donc meilleur pour les finances publiques et pour résoudre plus vite la crise énergétique et climatique ».

Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, interrogé sur l’absence du sujet des centrales nucléaires dans le programme, souligne de son côté que « ça veut dire que ça ne bouge pas. Elles vont continuer à tourner ».

Dans son projet, le Nouveau Front populaire compte en revanche « faire de la France le leader européen des énergies marines avec l’éolien en mer et le développement des énergies hydroliennes », souligne sa profession de foi.

Il s’engage aussi à revenir sur la fusion contestée entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et sûreté nucléaire (IRSN), initiée par Emmanuel Macron.

Il promet aussi de « refuser la privatisation des barrages hydroélectriques ».

Via son plan climat, le Nouveau Front populaire promet également d' »assurer l’isolation complète des logements, en renforçant les aides pour tous les ménages et garantissant leur prise en charge complète pour les ménages modestes ».

© AFP

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