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L’Australie doit prendre des mesures « urgentes » pour protéger la grande barrière de corail, selon l’Unesco

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Inspection de coraux décolorés et morts autour de l'île Lizard, sur la Grande Barrière de Corail, située à 270 kilomètres au nord de la ville de Cairns, en Australie, le 5 avril 2024 © AFP/Archives DAVID GRAY

Sydney (AFP) – L’Australie doit prendre des mesures « urgentes » pour protéger la grande barrière de corail, en se dotant notamment d’objectifs climatiques plus ambitieux, a averti lundi l’Unesco.

Le plus grand écosystème corallien au monde « reste gravement menacé » et « une action urgente et soutenue est de la plus haute priorité », a indiqué l’institution dans un rapport, invoquant la problématique du blanchissement de la barrière.

L’Unesco a intimé à l’Australie de lui soumettre une mise à jour début 2025 de ses efforts de protection et de préservation des coraux, mais ne recommande pas pour autant un placement du site sur sa liste du patrimoine mondial en péril.

La requête de l’organe des Nations Unies a été saluée par la ministre australienne de l’Environnement Tanya Plibersek.

C’est « une grande victoire pour le Queensland, une grande victoire pour les milliers de personnes qui dépendent du récif pour leur travail, et une grande victoire pour toutes les plantes et tous les animaux qui l’habitent », a-t-elle déclaré dans un communiqué lundi.

Les groupes de défense de l’environnement estiment néanmoins que la décision de l’Unesco devrait résonner comme une « sonnette d’alarme ».

« L’UNESCO a demandé à l’Australie de fixer des objectifs climatiques plus ambitieux, et nous a donné une date limite de février 2025 pour soumettre un rapport d’avancement », a rappelé David Ritter, directeur général de Greenpeace pour l’Australie-Pacifique, précisant que « l’horloge tourne ».

La Grande barrière de corail, au nord-est de l’Australie, subit le pire épisode de blanchissement jamais observé sous l’effet du réchauffement climatique, avec 73% de ses récifs endommagés, annonçait en avril l’Autorité du parc marin de la Grande barrière, qui dépend du gouvernement fédéral australien et qui la gère.

Ce nouvel épisode, dû à la hausse de la température de l’eau, est le cinquième en huit ans.

Ce phénomène de dépérissement entraîne l’expulsion des algues symbiotiques donnant au corail sa couleur vive. Si les hautes températures persistent, le corail devient blanc et meurt.

© AFP

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