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Chili: des conditions météo exceptionnelles rallongent la saison des stations de ski

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Vue aérienne de la staion de ski de valle Nevado, dans la cordillère des Andes, près de Santiago du Chili, le 22 juillet 2024 © AFP RODRIGO ARANGUA

Farellones (Chili) (AFP) – Dans les Andes chiliennes, les stations de ski près de Santiago se désolaient d’une pénurie chronique de neige, mais des pluies et un froid inhabituel à l’automne austral ont recouvert les montagnes d’une épaisse couverture neigeuse, laissant augurer d’une saison exceptionnelle.

Depuis 10 ans, la capitale chilienne s’était habituée à un manque de précipitations, réduisant à quasi-néant les chutes d’or blanc sur les hauts massifs l’entourant, au plus grand désarroi des stations de ski à une heure à peine de Santiago : La Parva, Farellones, Valle Nevado et El Colorado.

Mais cette saison 2024 a permis une ouverture des domaines avec près de 50 jours d’avance, comme à la Parva qui a accueilli les skieurs dès le 31 mai, contre le 5 juillet en 2023.

En cause : des pluies mais surtout une vague de froid venue de l’Antarctique qui a provoqué des records de température en Argentine et en Uruguay voisines et recouvert la cordillère des Andes autour de Santiago de plus de deux mètres de neige.

Les basses températures du mois de mai, les plus froides à cette période d’après les relevés de ces 70 dernières années, sont la conséquence de « l’affaiblissement du vortex polaire antarctique qui maintient l’air froid au pôle » et permis à ses vents glacés de remonter, explique à l’AFP Raul Cordero, spécialiste du changement climatique.

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S’il juge cet événement rare, il affirme qu’il n’est pas lié au réchauffement climatique qui aurait au contraire tendance à « renforcer le vortex polaire dans l’hémisphère sud ».

 « Jamais aussi tôt »

« On a déjà eu des saisons avec beaucoup de neige, mais jamais comme celle-ci où on a pu commencer aussi tôt », dit à l’AFP Victor Gonzalez, responsable marketing de La Parva, à 2.800 mètres d’altitude. « Et avec cette quantité de neige, j’oserais dire que c’est l’une des meilleures saisons depuis 10 ans ».

Ces ouvertures précoces permettent un plus grand afflux de touristes.

Valle Nevado a déjà reçu 60% des 90.000 visiteurs comptabilisés lors des bonnes saisons.

Farellones a déjà accueilli 170.000 touristes, principalement Brésiliens, et en attend encore 80.000 autres d’ici la fermeture, à la fin de l’hiver austral mi-septembre. « Une saison normale c’est 60 à 90 jours. Cette saison, compte tenu de la quantité de neige tombée en mai, on table sur 100 à 120 jours », se réjouit Felipe Gomez, directeur adjoint de la station.

Ronei Ferreira, un touriste brésilien de 40 ans, connaisseur des stations de la cordillère argentine, se félicite qu’autour de Santiago « c’est plus haut, il y a plus de neige, et le point de vue est encore plus beau ».

Adriana Ribeiro, brésilienne de 27 ans, touche elle pour la première fois de la neige et réalise « un rêve d’enfant ».

Même si ce niveau d’enneigement est inhabituel, les stations de ski autour de Santiago suscitent l’intérêt d’investisseurs étrangers.

En 2023, Mountain Capital Partners (MCP), une société américaine qui exploite des stations de ski aux États-Unis depuis 20 ans, a acquis Valle Nevado et vient cette année de prendre les commandes de La Parva.

« C’est la destination hivernale la plus importante avec la meilleure neige de l’hémisphère sud », juge dans un communiqué Ricardo Margulis, directeur général de Valle Nevado.

Selon l’association des stations de ski chiliennes, les 12 stations de ski du pays ont accueilli 867.277 touristes en 2023, générant plus de 3.000 emplois directs.

© AFP

Un commentaire

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    • Raphael

    Bonjour
    Je ne suis pas sûr du message porté en filigrane par cette histoire. Le répit très temporaire d’une neige abondante ne devrait pas aiguiser l’appétit de promoteurs, mais être utilisé pour préparer l’adaptation nécessaire à la disparition inexorable de la neige. Par ailleurs, quelles conséquences cette raréfaction des précipitations sur les cours d’eau, les cultures et les écosystèmes? C’est plus important que l’impact sur les quelques privilégiés qui pratiquent le ski. Bref, cet article n’est pas digne de la ligne éditoriale du site (ce serait bien d’ailleurs de la publier si elle existe). Merci

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