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Plus d’1 Français sur 4 admet jeter ses déchets par la fenêtre en roulant sur l’autoroute


Voitures sur un parking © Yann Arthus-Bertrand

27 % des Français jettent leurs déchets par la fenêtre de leur véhicule sur l’autoroute alors que ces derniers représentent d’importants risques pour l’environnement et la sécurité des personnes. Cette habitude est d’autant plus répandue chez les jeunes de moins de 35 ans puisque 40 % d’entre eux admettent jeter des détritus de cette manière, d’après la récente étude Ipsos réalisée pour la Fondation Vinci Autoroute pour la dixième année consécutive. Ce comportement se matérialise essentiellement par la dispersion de déchets organiques (trognons de pommes, noyaux, etc.), de mégots de cigarettes, de mouchoirs, d’emballages, de bouteilles en plastique et de cannettes. Ces gestes ne sont pas seulement récurrents sur les autoroutes puisque 41 % des Français admettent jeter des déchets sur la voie publique.

Une baisse de la conscience des risques liés au jet de déchets

Cette année, l’enquête Ipsos révèle malheureusement un recul significatif de la proportion d’usagers conscients des risques liés au jet de déchets sur la route. En effet, les indicateurs du baromètre portant sur les risques pour la nature et la sécurité sont plus bas qu’ils ne l’ont jamais été ces dix dernières années, révélant une minimisation record des dangers liés à ce comportement. À titre d’exemple, seulement 56 % des personnes interrogées estiment que jeter un déchet par la fenêtre d’une voiture augmente considérablement le risque d’incendies, représentant une baisse de 10 points par rapport à 2022. Or, chaque année, des mégots de cigarettes sont à l’origine de dizaines d’incendies à travers la France. Malgré cela, 24 % des fumeurs continuent de jeter des mégots par la fenêtre de leur voiture, bien que ce geste soit prohibé et désormais sanctionné d’une amende forfaitaire de 135€.

Un quart des Français qui estiment que « jeter un petit déchet sur l’autoroute n’est pas très grave » le justifient par le fait que les déchets se décomposent rapidement. En réalité, les déchets ne se décomposent pas aussi vite qu’on pourrait l’imaginer, ou l’espérer. Concernant les biodéchets, un trognon de pomme peut par exemple mettre 5 mois à disparaître et une peau de banane jusqu’à 10 mois. De plus, les déchets peuvent également causer du tort aux animaux sauvages qui viendraient les chercher, représentant des risques pour leur santé et leur sécurité.

Favoriser une influence positive des comportements

Notons que 94 % des 2 200 individus interrogés considèrent que les Français jettent leurs déchets en roulant sur l’autoroute, tandis que seuls 27 % d’entre eux admettent le faire eux-mêmes. L’étude révèle par ailleurs que le regard des autres et le sentiment de culpabilité sont des motifs importants de dissuasion dans le jet de déchets sur la voie publique. Il est alors essentiel que chacun adopte des comportements responsables afin d’influencer positivement l’ensemble de la population.

Pour ne plus être tenté de jeter ses déchets par la fenêtre, il est possible d’emporter un sac dans sa voiture pour ces derniers (à jeter par la suite dans un endroit approprié) et de privilégier les ustensiles réutilisables, tels que des gourdes et des boîtes à repas.

Marion Lamure

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A voir aussi : 

L’étude Ipsos pour la Fondation Vinci Autoroutes

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