Catastrophes naturelles : les pertes économiques diminuent à 120 milliards de dollars au premier semestre 2024, selon Swiss Re

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Un véhicule pris dans les vents de l'ouragan Idalia le 30 août 2023 en Floride © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP Sean Rayford

Zurich (AFP) – Les pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles ont diminué à 120 milliards de dollars (110 milliards d’euros) au premier semestre, selon une estimation de Swiss Re, les orages et inondations faisant grimper la facture pour les assureurs.

Le montant des dégâts est inférieur de 32 milliards au premier semestre 2023, qui avait été marqué notamment par un tremblement dévastateur en Turquie et en Syrie. Mais ce montant se situe au dessus de la moyenne sur dix ans, qui se chiffre à 98 milliards de dollars pour les premiers semestres, indique le réassureur suisse dans un communiqué.

La semaine passée, son concurrent allemand Munich Re avait lui aussi évalué le montant des pertes économiques à 120 milliards de dollars sur la première moitié de 2024.

Les frais couverts par les assureurs se sont de leur côté montés à 60 milliards de dollars, se maintenant au même niveau qu’au premier semestre 2023.

Les orages sévères, accompagnés de tornades, grêle et fortes précipitations, ont engendré à eux seuls 42 milliards de dollars de pertes assurées au niveau mondial, détaille Swiss Re, qui fait office d’assureur pour les assureurs.

« Aux Etats-Unis, 12 tempêtes ont causé chacune des pertes de 1 milliard de dollar ou plus », a souligné le groupe suisse dans le communiqué.

Le groupe met régulièrement en lumière les coûts importants qu’entraînent les orages, le montant des dégâts augmentant sous l’effet de plusieurs facteurs, dont « l’inflation qui a contribué à une hausse des coûts de la construction bâtiment », explique Jérôme Jean Haegeli, le chef économiste de Swiss Re, cité dans le communiqué.

Avec la vague d’inflation, le réassureur avait constaté une hausse des coûts notamment dans le bâtiment avec la hausse des matériaux de construction qui fait grimper les coûts des réparations.

Les inondations ont de leur côté représenté 14% des pertes assurées, sous l’effet des événements survenus aux Emirats arabes unis, en Allemagne et au Brésil.

Selon des estimations sectorielles, les pertes assurées pour les inondations aux Emirats arabes unis devraient se monter à « au moins 2 milliards de dollars, ce qui en fait le désastre naturel le plus coûteux enregistré dans le pays ».

En tenant compte de la catégorie dite des désastres engendrés par l’homme (comme les incendies ou accidents industriels), les frais pour les assureurs se sont montés à 66 milliards de dollars, contre 65 milliards au premier semestre 2023.

© AFP

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