Maladies animales: l’Etat va mettre plus de vaccins à disposition des éleveurs

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Des brebis en cours de vaccination dans une ferme à Poix-Terron, dans le nord de la France, le 21 août 2024 © AFP FRANCOIS NASCIMBENI

Flagy (France) (AFP) – Pour enrayer la flambée de maladies qui affectent moutons, brebis et bovins en France, l’Etat va commander plusieurs millions de vaccins supplémentaires et les mettre gratuitement à disposition des éleveurs, a annoncé vendredi le ministre démissionnaire de l’Agriculture.

« Même dans un contexte politique particulier, on est au travail », a assuré Marc Fesneau lors d’un déplacement à Flagy en Saône-et-Loire, en soulignant la « solidarité » du gouvernement pour une filière « particulièrement touchée » cette année.

Le nombre de foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a pratiquement doublé en une semaine, passant à 342 foyers confirmés au 29 août, selon un nouveau bilan de cette maladie dite de « la langue bleue ».

Depuis sa première détection début août dans le nord de la France, cette maladie virale transmissible par un moucheron se propage rapidement et des cas ont été récemment détectés en Saône-et-Loire et dans l’Orne.

« On est dans une course contre la montre » donc « on élargit la zone » dans laquelle les vaccins sont fournis gratuitement aux éleveurs, a déclaré le ministre. Celle-ci concerne désormais « 70% des départements » et s’étale jusqu’à la région Rhône-Alpes dans le sud et la région des Pays-de-la-Loire à l’ouest, a-t-il précisé.

« Gestes barrières »

Le gouvernement va débourser 14 millions d’euros pour 5,3 millions de doses complémentaires, en plus des 6,4 millions de doses déjà commandées.

Le vaccin « amoindrit les effets » de la maladie mais « n’empêche pas les nouvelles contaminations », a rappelé le ministre, en invitant les éleveurs à adopter des « gestes barrières », comme la désinsectisation ou les tests PCR de leurs animaux.

Avant l’apparition de la FCO 3, les éleveurs français faisaient face depuis plusieurs années aux FCO de sérotype 4 et 8.

Or, la FCO 8 connaît également un regain d’activité ces dernières semaines dans le sud du pays. Un vaccin, différent de celui contre la FCO 3, existe et a été pris en charge par l’Etat de 2008 à 2018 mais ne l’est plus pour cette épizootie, désormais considérée comme endémique en France.

Faute de commandes privées en nombre suffisant ces dernières années, « on a un problème de vaccins disponibles » contre la FCO 8, a souligné Marc Fesneau. « Donc on va suppléer ce qui ne s’est pas fait naturellement par la commande privée » et « essayer de grouper une commande » auprès du seul laboratoire qui produit ce vaccin.

La Coordination Rurale estime que ces « mesures nécessaires (…) ne vont pas assez loin » et demande une « mise à disposition gratuite des vaccins dans toute la France pour tous les éleveurs qui le souhaitent ». De son côté la Confédération paysanne plaide également pour un vaccin pour tous, pris en charge à 100% « quel que soit le sérotype ».

Fièvre charbonneuse

Le ministre a parallèlement annoncé la commande de deux millions de doses d’un vaccin tout juste homologué contre la maladie hémorragique épizootique (MHE), une épizootie distincte qui touche particulièrement les bovins dans le sud-ouest du pays.

Détectée pour la première fois en septembre 2023 en France et en dormance dans les élevages ce printemps, elle a ressurgi ces dernières semaines avec 344 foyers recensés en France depuis le 1er juin, selon le dernier bilan du ministère.

Ces vaccins, eux aussi gratuits, permettront de protéger un million de bovins, précise le ministère.

La détection de ces maladies n’entraîne pas l’abattage des bêtes, contrairement à la grippe aviaire. Elles ne sont pas transmissibles à l’homme mais peuvent affaiblir les troupeaux, être fatales à des petits en gestation et, dans certains cas, conduire à la mort des animaux.

Plusieurs cas de fièvre charbonneuse, une maladie qui est elle transmissible à l’homme même si cela reste rare, ont été détectés chez des bovins dans le Cantal, où des mesures sanitaires ont immédiatement été prises, a fait savoir vendredi la préfecture du département.

Le ministère souhaite par ailleurs étudier avec le Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental la possibilité de poursuivre les programmes d’indemnistation des éleveurs d’ovins et de bovins touchés par la FCO et la MHE.

Financés à 65% par l’Etat, ces programmes sont théoriquement suspendus depuis le 30 avril, et ne prennent donc pas en charge les animaux morts depuis cette date, a précisé le ministère à l’AFP. Mais ils sont rétroactifs, a ajouté le ministère qui souhaite les prolonger.

© AFP

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Un commentaire

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    • Nath

    Ah ah ah, la foutaise des lobbies de l’industrie pharma. En empoisonnant ces pauvres victimes toutes désignées, elle vise à empoisonner les bidochards. Reveillez vous et cessez de croire à leurs mensonges…