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Environnement : à Hong Kong, les animaux sauvages ingèrent des matières plastiques

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Des militants de Greenpeace rassemblent les déchets de plastique collectés près de la rivière Pui O sur l'île de Lantau, le 1er septembre 2024 à Hong Kong © AFP Peter PARKS

Hong Kong (AFP) – A Hong Kong les animaux sauvages ingèrent des matières plastiques alors même qu’ils vivent loin des zones urbaines, affirme lundi Greenpeace, au vu d’une étude publiée à l’approche d’un possible accord mondial sur la pollution plastique.

Au total, 175 pays doivent se retrouver au mois de novembre en Corée du Sud, pour tenter de signer un traité mondial de lutte contre la pollution plastique, lors de l’ultime phase de négociations sur le sujet.

La pollution plastique à l’échelle planétaire ne cesse de s’aggraver: la production annuelle a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes et pourrait tripler d’ici à 2060 si rien n’est fait. Or, seulement 9% des plastiques sont recyclés.

Des microplastiques ont été trouvés dans les fosses océaniques les plus profondes, sur les plus hauts sommets des montagnes, dans l’atmosphère et même dans le lait maternel.

Surtout connue pour ses gratte-ciels, Hong Kong abrite aussi de larges étendues de campagne où vivent des buffles, des sangliers, des boeufs sauvages, des macaques et des porcs-épics – les espèces sur lesquelles a porté l’enquête de Greenpeace.

L’ONG explique, dans un communiqué, avoir collecté, avec l’aide de chercheurs d’universités locales et taïwanaises, une centaine d’échantillons de matières fécales à sept emplacements différents en 2022 et avoir constaté que 85% d’entre eux contenaient des microplastiques.

« Les résultats de cette étude sont importants, car ils prouvent que les animaux sauvages peuvent ingérer des microplastiques (alors qu’ils vivent) à la campagne, loin des zones urbaines et des activités humaines », a déclaré la chercheuse Christelle Not, de l’université de Hong Kong.

« Alors qu’un nombre croissant d’études révèlent la présence de microplastiques dans de nombreux environnements naturels, dans la faune et la flore, et même dans le corps humain, la pollution plastique est devenue un problème mondial auquel il faut s’attaquer de toute urgence », a-t-elle ajouté, appelant à l’adoption d’un « traité mondial fort sur les plastiques ».

Les types de microplastiques les plus courants détectés dans l’étude de Greenpeace sont le polyéthylène et le polypropylène, que l’on trouve généralement dans les emballages à usage unique, les récipients à emporter et les ustensiles jetables.

 « Affecter la santé humaine »

Sur l’île de Lantau à Hong Kong, des buffles se baignaient dans la rivière Pui O, à proximité des déchets plastiques éparpillés le long des berges, a pu constater récemment l’AFP, accompagnée de chercheurs.

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« Si les animaux ingèrent des microplastiques présents dans l’environnement, ceux-ci pourraient envahir notre système écologique par paliers et affecter la santé humaine », a déclaré à l’AFP Leanne Tam, chargée de campagne à Greenpeace.

On sait encore peu de choses sur les effets des particules microplastiques sur la santé humaine et l’environnement.

La ville de Hong Kong qui compte 7,5 millions d’habitants, envoie chaque jour plus de 2.300 tonnes de déchets plastiques dans des décharges, selon le rapport 2022 du gouvernement sur les déchets.

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En avril, la ville a interdit les ustensiles en polystyrène dans les restaurants, aussi bien pour les clients qui mangent sur place que pour les plats à emporter.

Mais une interdiction totale, couvrant davantage de matériaux plastiques utilisés par les entreprises « n’a toujours pas de calendrier précis », a déclaré Greenpeace.

La production de plastique contribue en outre significativement au réchauffement climatique car elle provient majoritairement d’énergies fossiles.

© AFP

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