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Le Japon tue un rorqual commun à des fins commerciales, première en un demi-siècle

japon rorqual

Un membre d'équipage à bord du Kangei Maru, nouveau bateau-mère de la chasse à la baleine au Japon, le 23 mai à Tokyo. © AFP Yuichi YAMAZAKI

Tokyo (AFP) – La principale société baleinière du Japon a diffusé mercredi des images montrant le premier rorqual commun chassé à des fins commerciales dans l’espace maritime japonais depuis près de 50 ans.

Le rorqual commun est le deuxième plus gros animal au monde après le rorqual bleu.

Le Japon, l’un des trois pays à pratiquer la chasse commerciale très controversée à la baleine avec la Norvège et l’Islande, a ajouté cette année le rorqual commun à sa liste de proies possibles qui comprend déjà le petit rorqual, le rorqual de Bryde et le rorqual boréal.

Les images fournies à l’AFP montrent le cétacé mort en train d’être hissée dans le nouveau « bateau-mère » de la chasse à la baleine au Japon, tandis que des employés posent à côté de la carcasse devant la caméra et préparent de grands couteaux pour la découper.

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« Il s’agit de la première prise de rorqual commun dans le cadre de la chasse commerciale japonaise depuis 1976 », a déclaré Masuo Ide, porte-parole de la société baleinière Kyodo Senpaku.

Le mâle, harponné par des navires plus petits le 1er août au large du Japon, mesurait 19,61 m et pesait au moins 55 tonnes, a-t-il déclaré à l’AFP.

L’équipage du Kangei Maru, navire lancé en mai, a dépecé la carcasse puis congélé et stocké la viande à bord.

Les rorquals communs sont considérés comme « vulnérables » par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Quatre autres rorquals communs ont été chassés depuis cette prise.

La semaine dernière, de la viande de rorqual commun a été servie dans la ville de Sapporo, dans le nord du pays, et un grossiste a déclaré aux médias locaux qu’elle était « délicieuse, sans odeur ».

« Cela a changé mon impression sur la viande de baleine », a-t-il ajouté.

La société baleinière prévoit une autre dégustation vendredi à Tokyo.

Le Japon, qui considère que la viande de baleine a été une source essentielle de protéines dans les années suivant la Deuxième Guerre mondiale, a quitté la Commission baleinière internationale (CBI) en 2019.

Depuis, il a repris ouvertement la chasse commerciale à la baleine, uniquement dans son propre espace maritime.

Cette année, le gouvernement a autorisé les baleiniers à capturer jusqu’à 376 baleines, dont 59 rorquals communs sur les 19.299 estimés dans ses eaux et sa zone d’exclusion économique (ZEE).

Dans le même temps, le Japon demande actuellement l’extradition de Paul Watson, 73 ans, militant américano-canadien contre la chasse à la baleine, qui a été arrêté au Groenland en juillet.

[À lire aussi Affaire Paul Watson : détention provisoire, extradition… ce que dit le droit international]

M. Watson a cofondé Sea Shepherd, dont les membres se sont livrés en haute mer à un rude bataille contre les navires baleiniers japonais dans les années 2000 et 2010.

© AFP

2 commentaires

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    • Quidamus

    Non seulement ils se permettent de braconner librement, puisque un moratoire mondial a interdit la chasse à la baleine, mais en plus ils provoquent les autres pays et se ventant, en filmant leur victime ou en se se faisant interviewer par les médias. C’est d’une malveillance sans limite.

    • Matter

    C’est de la cruauté stop