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Cinéma: « Sauvages », plaidoyer enchanteur contre la déforestation

Equipe du film Sauvages

L'équipe du film "Sauvages", autour du réalisateur Claude Barras (2e. à d.), lors de la 77e édition du Festival de Cannes, le 19 mai 2024 © AFP/Archives LOIC VENANCE

Paris (AFP) – Dans « Sauvages », film d’animation en salles mercredi, le réalisateur Claude Barras emmène le spectateur dans la forêt de Bornéo avec deux enfants et un orang-outan orphelin, afin de sensibiliser à l’enjeu environnemental de la déforestation.

[Lire aussi: Sauvages, un film d’animation sur la déforestation porteur d’espoir, selon le réalisateur Claude Barras et l’actrice Laetitia Dosch]

« C’est un film d’animation à destination des familles mais c’est aussi très ancré dans la réalité. Relayer le combat de gens qui essayent de stopper la déforestation en Asie du Sud-Est, c’est important pour moi », expliquait le Suisse à l’AFP en mai, lors du Festival de Cannes.

« Les gens qui luttent, je pense qu’il faut les soutenir et, ma manière de lutter, c’est de m’intéresser à toutes ces problématiques », poursuivait le réalisateur. Et de rappeler: « Comme c’est lié à l’huile de palme et qu’on en consomme beaucoup en Occident, ça nous concerne directement aussi. »

Parmi ces « gens qui luttent » figurent des représentants du peuple penan, qui s’efforcent depuis 30 ans de préserver la forêt tropicale de Bornéo et leur mode de vie nomade de chasseurs-cueilleurs.

[Lire aussi: Indonésie: la production de biomasse menace les forêts et la faune, selon un rapport]

Komeok Joe, également présent à Cannes pour présenter le film, est l’un d’eux.

« Nous ne voulons pas que nos enfants deviennent des orphelins là où ils vivent. C’est pour ça que je fais le tour du monde pour dire nos problèmes », exposait le militant.

« Ce film parle vraiment de notre histoire et des problèmes des Penan », assurait-il. « Je suis Penan et je jure que tout ceci est vrai. Si vous n’y croyez pas, venez. Je vous montrerai la forêt, les bulldozers, les rivières sales, les animaux qui fuient, les maladies… »

[Lire aussi: Comprendre les ressorts de la déforestation en Indonésie]

L’équipe du film propose aussi, sur un site internet, des actions concrètes avec des ONG comme Greenpeace France (pétition contre la déforestation), Foodwatch (interpellation des producteurs d’huile de palme) ou le Bruno Manser Fonds (don pour agrandir les réserves protégées).

Claude Barras, 51 ans, s’était fait remarquer à Cannes en 2016 avec son premier long métrage scénarisé par Céline Sciamma, « Ma vie de courgette », surnom d’un garçon élevé par sa mère alcoolique qui se retrouve en foyer après le décès de celle-ci. Sa nouvelle vie se transforme en parcours initiatique vers le partage et l’empathie.

Pour la citadine Kéria, héroïne de l’onirique « Sauvages », en salles avant les vacances scolaires, la découverte de la forêt tropicale, avec son cousin et le bébé orang-outan qu’elle a adopté, va aussi tourner à la découverte de ses origines et de ses convictions.

« Ce que j’aime faire, c’est m’adresser aux enfants avec des films qui soient drôles, accessibles, mais parlant de thématiques sérieuses et actuelles avec un parti prix réaliste », résume le réalisateur.

© AFP

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