Budget 2025 : « Si je n’ai pas » les « moyens de mon action », « j’en tirerai les conclusions », avertit la ministre de la Transition écologique

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La ministre de la Transition écologique et de l'Energie Agnès Pannier-Runacher le 25 septembre 2024, à Arques, dans le Pas-de-Calais © AFP/Archives FRANCOIS LO PRESTI

Paris (AFP) – La ministre de la Transition écologique et de l’Energie Agnès Pannier-Runacher a averti vendredi que si son ministère n’avait pas « les moyens de (son) action » dans le budget 2025, elle « en tirerai(t) les conclusions ».

« Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV/RMC. « Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action (…) si je ne les ai pas, j’en tirerai les conclusions. »

Dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025, actuellement en examen à l’Assemblée nationale, le ministère de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques voit ses autorisations d’engagement augmenter, à 16,8 milliards d’euros, avait indiqué la ministre mercredi à l’Assemblée nationale.

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Dans le même temps, le projet prévoit un rabotage des aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou du Fonds vert. Ce dispositif, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d’euros à un milliard.

Agnès Pannier-Runacher a estimé vendredi qu' »aujourd’hui, en matière budgétaire, sur l’adaptation au changement climatique et sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le compte n’y est pas ».

« J’attends de la représentation nationale de se saisir de ce sujet, je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames pour comprendre que c’est une absolue nécessité d’investir dans l’adaptation au changement climatique », a-t-elle ajouté, après que des pluies exceptionnelles se sont abattues jeudi sur le Centre-Est et le Sud-Est de la France.

Mercredi, la ministre de la Transition écologique, auditionnée à l’Assemblée nationale, avait jugé que le budget de son ministère « était un budget de combat », qui « nous engage à être plus efficaces et plus sélectifs. »

« Dans le contexte budgétaire qui est le nôtre, mon ministère prendra sa part, car je serai une ministre responsable », avait-elle indiqué.

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Un commentaire

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    C’est vrai que le sujet est crucial et qu’on ne peut pas se permettre de faire des économies sur l’écologie. La ministre semble vraiment consciente des enjeux dont elle parle, et son message mérite d’être entendu. C’est encourageant de voir une personne en position de pouvoir qui appelle à agir plutôt que de se contenter de déclarations. Mais c’est vrai aussi que réduire les aides à la rénovation thermique, c’est un peu contradictoire avec son combat pour la transition écologique. Espérons que cela soit simplement une étape pour aller vers un meilleur budget qu’elle espère voir se dessiner.