Un autre regard pour sortir du clivage sur la place du loup avec ceux qui travaillent sur le Plan de Prévention du Risque de Prédation en Gironde

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Image d'illustration : un loup dans une forêt. Photographe Hans Veth pour Unsplash

En Gironde, le retour du loup vient d’être confirmé par les autorités le 21 octobre 2024. Dans cette région, des éleveurs et des scientifiques travaillent depuis 2020 sur le Plan de Prévention du Risque de Prédation (PPRP) dans le massif de la Double. Ainsi, Éric Guttierrez, qui élève des brebis à Saint-Christophe-de-Double travaille avec Hadrien Raggenbass, ingénieur et technicien de terrain en écologie comportementale. Ils s’efforcent de sortir du conflit binaire entre opposants et défenseurs du loup afin de laisser une place à ce prédateur sauvage tout en permettant la poursuite des activités humaines. Dans cet entretien avec GoodPlanet Mag’, Éric Guttierrez, qui est également président du CIVAM PPML (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural – Produire Partager et Manger Local en Gironde) et le spécialiste des grands prédateurs Hadrien Raggenbass livrent un autre regard sur le loup.

Tout d’abord, quel regard portez-vous sur les évolutions en cours de la politique européenne de protection du loup qui vont dans le sens d’un affaiblissement de la protection de l’espèce ?

Éric Guttierrez : Ce discours européen repris par certains États est clairement de l’enfumage politique. Le loup est un animal politique. Même si des tirs de dérogation sont appliqués, le loup restera une espèce protégée. En effet, le maintien de la population lupine reste obligatoire. En affirmant faciliter les tirs, l’Europe répond aux attentes d’un lobby agricole qui ne cherche pas à résoudre les problèmes de terrain. Davantage de tirs ne signifie pas forcément plus de loups abattus. Il s’agit avant tout de discours destinés à noyer le poisson le temps que les crispations du monde agricole passent.

« Le loup est un animal politique. »

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3 décennies de loup en France, bilan et perspectives

Plus de 30 ans après le retour du loup en France, où l’espèce compte désormais près d’un millier de spécimens, quel bilan tirez-vous ? 

Éric Guttierrez : En France, les effectifs du loup ont été multipliés par trois en une vingtaine d’années. Malgré l’augmentation des tirs de défense, les populations ont continué d’augmenter.

« Aujourd’hui, la conservation du loup est un succès. »

Hadrien Raggenbass : Il existe un consensus au niveau européen pour reconnaitre qu’aujourd’hui, la conservation du loup est un succès.  On partait de quelques foyers italiens, polonais et balkaniques. L’espèce est maintenant dans une dynamique d’expansion et recolonise globalement tous les milieux où elle était auparavant présente. L’espèce n’est plus fragile. La conquête de l’Ouest du loup progresse puisque hier, le préfet de Gironde a reconnu la présence de l’animal sur le territoire. Le problème est qu’il faut maintenant gérer une abondance, c’est là que le véritable travail commence.

« Le problème est qu’il faut maintenant gérer une abondance »

Éric Guttierrez : Le vrai sujet se trouve ailleurs car le loup est un porte-parole de la nature. Il lance à l’humain un vrai défi : sommes-nous capables de nous adapter aux changements environnementaux ? Telle est la question posée par le loup, et elle se posera également pour l’eau, le climat… Sommes-nous capables de préserver l’existence du loup tout en garantissant aux éleveurs (et cela vaut partout dans le monde pour les éleveurs confrontés aux prédateurs) le maintien d’une production alimentaire en plein-air ? Selon nous, elle est la plus à même de faire face aux défis à relever.

« Le loup lance à l’humain un vrai défi : sommes-nous capables de nous adapter aux changements environnementaux ? »

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Qu’est-ce que cela implique ?

Éric Guttierrez : Vivre avec le sauvage n’est pas chose facile car cela oblige à respecter les règles de la nature qui sont non seulement la symbiose et le mutualisme, mais aussi la compétition, le parasitisme et la prédation.

Dans le cas du loup, on ne s’oriente pas vers une coexistence apaisée, car il y aura toujours des brebis égorgées et des loups abattus, mais plutôt vers une cohabitation sous tension. Elle se pratique encore dans les pays où on trouve de l’élevage et des grands prédateurs.

« Vivre avec le sauvage n’est pas chose facile »

Il faut aller au-delà du clivage entre les anti-loups qui affirment que vivre avec est impossible et les pro-loups qui disent le contraire. Pour ce faire, il faut que ceux des éleveurs qui sont confrontés à l’animal puissent continuer à produire de la nourriture en plein-air, que cela soit viable économiquement et socialement. Dans le même temps, en raison de la présence des grands prédateurs, l’opinion et le public doivent accepter un usage différent des espaces naturels avec, par exemple, des clôtures ou des chiens de protection.  Dans la nature, on trouve des animaux dangereux, qui parce qu’ils en ont conscience, s’évitent autant que possible.

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Comment expliquez-vous qu’en 3 décennies, la tension et les controverses sur le sujet n’en finissent pas ? Est-ce un problème de rapport aux grands prédateurs ou une question économique non résolue, celle des éleveurs dont la situation est précaire ?

Hadrien Raggenbass : Le manque d’anticipation du retour du loup est au cœur des difficultés françaises sur le sujet. Au moment du retour du loup, dans les années 1990, il n’y avait aucun expert français dans le domaine. Un scénario identique s’est répété, d’abord le déni de la présence du loup puis, une fois le constat de son retour effectué, l’émergence d’un conflit entre deux chapelles idéologiques irréconciliables, les pour et les contres. En 30 années, on n’est pas sorti de ces oppositions. Or, pour trouver des solutions concrètes, il faut sortir de ces deux blocs bien enracinés dans le paysage médiatique depuis 3 décennies.

« Le manque d’anticipation du retour du loup est au cœur des difficultés françaises. »

Aux États-Unis, dans le parc de Yellowstone, où le loup a aussi fait son retour dans les années 1990, le sujet a été bien mieux anticipé avec des discussions entre les gestionnaires du parc, les chasseurs, les agriculteurs afin de décider du statut juridique du loup et des protocoles à mettre en place. Ils ont décidé s’il fallait ou non des mesures léthale, faire appel au savoir-faire des trappeurs amérindiens, capturer les loups pour la science. Leur logique est d’entrer dans un rapport de force avec le loup, comme ils le font déjà le cas avec l’ours ou le puma, afin qu’l n’y ait pas d’empiétement avec les prédateurs.

« Entrer dans un rapport de force avec le loup »

Éric Guttierrez : Je ne sais pas si le travail entrepris au Yellowstone serait réalisable en France car ils avaient l’expérience de la gestion d’autres grands prédateurs comme le puma et l’ours. Il faut rappeler que quand le loup est réapparu en 1992 dans le parc du Mercantour, l’animal avait disparu de la mémoire. Il faut se remettre dans le contexte et bien comprendre qu’une prédation de loup sur un troupeau s’avère violente. Cela a d’autant plus été difficile qu’à l’époque les éleveurs se sont tournés vers l’État et la société en faisant pat de leur effroi. Mais, ils n’ont pas eu la réponse escomptée puisqu’on leur a dit de faire avec, de travailler comme avant et qu’on se réjouissait du retour du loup. L’absence de courage politique a alimenté la colère de personnes désorientées aboutissant à l’opposition de deux mondes, le rural et l’urbain, au travers du développement des argumentaires des uns et des autres.

« Avec la société agricole, l’humain est passé du statut de prédateur à celui de dévorateur, sauf qu’il n’a pas de régulateur. »

En élargissant un peu plus les perspectives, je dirais aussi qu’on vit avec l’illusion de ne pas être un animal. Or, avec la société agricole, l’humain est passé du statut de prédateur à celui de dévorateur, sauf qu’il n’a pas de régulateur. Ce qui entretient l’illusion qu’on peut faire contre ou sans la nature. Alors que, en fait, nous devons réapprendre à faire avec la réalité de la nature qui est à la fois belle et violente. Dedans, on trouve des êtres plus ou moins potentiellement dangereux.

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Hadrien Raggenbass : J’ajouterais que les prédateurs représentent, en fonction de leur activité et du contexte, parfois une aubaine, parfois un préjudice pour les activités humaines. Juste, ce n’est pas intentionnel. Par exemple, le renard n’est pas un employé dératiseur de campagnol pour les agriculteurs bien qu’il puisse souvent jouer ce rôle d’auxiliaire. Il fait sa vie. C’est à l’humain de s’adapter en fonction des apports et des contraintes.

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Pour revenir au loup, en France, il n’existe pas pour le moment d’objectifs chiffrés et mesurables sur l’espèce. Contrairement à la Suisse, à l’Italie ou aux États-Unis, la France n’a pas déterminé quel était le nombre de loups à avoir pour maintenir une population viable.

Fort de ces dernières décennies, avec des retours d’expériences et le développement de nouvelles approches, qu’est-ce qu’il est possible de faire pour réduire les confits loups-activités humaines ?

Éric Guttierrez : Dans les faits, la France compose déjà avec le loup et elle n’est pas moins bonne que d’autres pays. Partout en Europe, les attaques sur les ongulés domestiques ont augmenté, sauf en France.

Hadrien Raggenbass : On est aux environs des 10 000 pertes en 2023. Sachant que les chiffres stagnent voire damnent légèrement depuis 2019.

« Le nombre d’animaux domestiques prédatés par loup diminue »

Éric Guttierrez : En 2015, on était déjà à 10 000 animaux d’élevage prédatés avec seulement 300 loups sur le territoire contre un millier actuellement. Ce qui signifie que le nombre d’animaux domestiques prédatés par loup diminue. Ce qui veut aussi dire que les éleveurs ont mis en place des moyens de protection efficace.

« Les éleveurs ont mis en place des moyens de protection efficace. »

En revanche, les éleveurs disent que le compte n’y est pas car les coûts économiques sont élevés. De plus, ils considèrent qu’ils se retrouvent seuls face au loup à gérer grâce aux barrières et aux chiens de protection. Ces éléments fonctionnent jusqu’à un certain point qu’on appelle le facteur loup.

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Qu’est-ce que ce facteur loup ?

Éric Guttierrez :  Le facteur loup intervient quand ce dernier parvient à dominer les moyens de protection.

« Le facteur loup constitue la part d’ombre de l’équation. »

Hadrien Raggenbass : Le facteur loup constitue la part d’ombre de l’équation. On ne sait toujours pas ce qui fait que le rapport de force humain-loup s’inverse. Le facteur loup n’est ni abordé ni étudié en France à l’heure actuelle. Par exemple, un de nos collaborateurs en zone à loups avait été jusqu’à l’année dernière relativement épargnée par les prédations. L’éleveur avait déployé des équipages de chiens, des barrières et d’autres techniques. Puis, cet éleveur a connu l’année dernière des prédations sans qu’on arrive à en déterminer les causes. Est-ce qu’il a perdu la maitrise du rapport de force ? Est-ce un changement de la dynamique proie – prédateur ? Est-ce une modification des schémas de déplacement ou encore un changement d’usage spatial des loups ? Ces questions-là sont importantes à élucider, le reste, comme l’a dit Éric, pour le côté technique et humain se met en place et montre des résultats probants.

Éric Guttierrez : Je voudrais ajouter qu’il existe aussi un moyen d’action : le tir. Après, si on veut moins l’employer, il va falloir aller sur le terrain faire de la science appliquée pour comprendre pourquoi dans certains coins le loup ne pose pas trop de problèmes tandis que à quelques kilomètres il en pose au point que les mesures de protection ne suffisent pas.

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La place du loup et du sauvage dans la biodiversité

Enfin, c’est un élément souvent occulté quand on parle du loup, mais pouvez-vous rappeler le rôle des grands prédateurs, en particulier du loup, dans les écosystèmes ?

Hadrien Raggenbass : Sur le plan théorique, le rôle du grand prédateur consiste à contrôler et modifier le comportement de l’ensemble des espèces, animales comme végétales, sur un territoire donné. Concernant le loup, les études sur l’écosystème de Yellowstone montrent que la guilde des grands prédateurs, qui ne comprend pas uniquement le loup, rétablit l’équilibre de l’écosystème forestier ainsi que le niveau des bassins hydrauliques. En France, nous ne nous sommes jamais donné les moyens de poser la question du rôle et de l’impact du loup. Ni d’évaluer quel est son impact sur les populations d’ongulés sauvages ou sur le boisement.

Aujourd’hui, cette question est secondaire par rapport à l’acceptabilité sociale du loup.  On pourra ensuite savoir si l’impact du loup est positif ou négatif dans le cas français.

« Le pastoralisme contribue à maintenir les espaces ouverts »

 Éric Guttierrez : Si les prédateurs existent dans la nature, c’est qu’ils ont un vrai rôle écologique. Ceci dit, il n’y a pas qu’eux, ni le loup, qui jouent un rôle dans la préservation des paysages. Le pastoralisme contribue à maintenir les espaces ouverts et donc les espèces animales et végétales qui vivent dans ces milieux-là. Toutes les espèces ont une action sur les milieux, souvent intéressante parfois dommageable.  On peut aussi renverser la question en se demandant dans quelle mesure les animaux domestiques consommés aident les loups à survivre.

Hadrien Raggenbass : Si on agrandit les perspectives, il est possible de considérer que les chasseurs ont contribué à la réapparition du loup en favorisant le retour des populations d’ongulés sauvages. Les facteur élevage avec le pastoralisme et le facteur cynégétique avec le repeuplement du gibier sauvage ont probablement fait bien plus pour le loup que n’importe quelle ONG.

Éric Guttierrez : Ce n’était pas intentionnel de la part des chasseurs, mais le gibier sauvage a permis au loup d’avoir une manne de proies.

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Le cas du loup ne reflète-t-il pas une forme de contradiction de la modernité et son rapport au vivant ? D’un côté, nous aspirons à un retour de la biodiversité et du sauvage ; de l’autre nos sociétés ont peu de tolérance envers ce qu’elles ne contrôlent pas… En quoi le loup et les aires protégées reflètent ce paradoxe ? Comment sortir de ce paradoxe ?

Éric Guttierrez : Le paradoxe de notre société moderne est qu’elle crée du sauvage.

Hadrien Raggenbass : Le retour du loup est effectivement un retour du sauvage. Pourtant, le retour d’une espèce ne marque pas nécessairement le retour de la biodiversité. Le paradoxe réside dans le fait que le retour d’une espèce ne signifie pas forcément le retour de la biodiversité.  Dans le cas du loup en France, contrairement à l’Amérique du Nord, faute d’études pour le moment, on ignore si le loup est une espèce clef. Si son retour est ou pas une bonne nouvelle pour la biodiversité.

« Le paradoxe réside dans le fait que le retour d’une espèce ne signifie pas forcément le retour de la biodiversité, »

Éric Guttierrez : Notre environnement change actuellement et réagit à ce que l’humanité lui a fait subir depuis des milliers d’années. Il faut revoir notre manière d’habiter le monde, ce qui implique un travail de sensibilisation et d’éducation auprès de tous. Cesser de croire aux solutions et au progrès techniques, en finir avec les argumentaires binaires pour ou contre une espèce figurent parmi les pistes de sortie de ces paradoxes.

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Hadrien Raggenbass : Les réponses à ces questions, dont celle du loup, sont collectives. On voit lors de l’élaboration du Plan de Prévention du Risque de Prédation qu’il est impératif de trouver des terrains d’entente, de se fixer des objectifs communs même si on n’est pas d’accord sur tout.

Avez-vous un dernier mot ?

Éric Guttierrez : Il reste du boulot. Sur le loup, nous disposons de tous les éléments pour envisager un faire avec le loup qui soit supportable et accepté de tous à condition d’avoir le courage de mettre en place les moyens de protection, de défense et de sauvegarde. Il est donc possible de sortir d’un conflit de 30 ans qui a fait du mal à la société alors qu’elle a besoin d’être unie pour relever tous les défis environnementaux, sociaux et économiques qui se présentent. Si on parvient à relever le défi du loup, peut-être arriverons-nous à en relever d’autres.

« Tous les éléments pour envisager un faire avec le loup qui soit supportable et accepté de tous »

Hadrien Raggenbass : Pour compléter le propos d’Éric sur le travail à accomplir, je dirais qu’on a aussi des idées.

Propos recueillis par Julien Leprovost

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Pour aller plus loin

Le site Internet du Civam Produire Partager Manger Local

Le Flyer du Plan de Prévention du Risque de Prédation sur le site du CIVAM

La page dédiée au loup du site Internet d’Hadrien Raggenbass

traces de loup
Photo d’une piste de grand canidé trouvée sur le terrain.
Un grand trot en ligne droite sur plus de 60m, Très typique d’une allure lupine, même si pour cette image cela n’est pas confirmé © SCALP, site KORA)

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Un commentaire

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    • Jean-Luc Valérie

    Les compétences de vos interlocuteurs sont à évaluer également, croire que les loups font monter les niveaux des nappes phréatiques à Yellowstone est assez amusant. Quant aux dérives constatées dans la Drôme, elles sont dues aux tirs des trois dernières années et à la qualité des chiens mis en oeuvre sans compter les dérives connues des chiens de protection qui finissent parfois par négocier les cadavres avec les loups, quand ils ne sont pas suivis comme il se doit. C’est bien dans la mise en œuvre de pôles techniques d’appuis aux éleveurs qu’il sera possible, enfin, d’aborder les solutions multiples adaptées aux contextes locaux. Ces pôles devraient comporter des spécialistes pointus, des comportements des loups, des chiens de protection, des techniques de clôtures, du pastoralisme et de la communication.