Interpol annonce le démantèlement d’un réseau de trafiquants de tortues protégées

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Un responsable montre le 4 juillet 2022 une partie des 116 bébés tortues trouvés dans les bagages d'une voyageuse ukrainienne à l'aéroport de Bangkok © Thailand's Department of National Parks, Wildlife and Plant Conservation (DNP)/AFP/Archives Handout

Lyon (AFP) – Des tortues protégées de Tanzanie, saisies à Bangkok en 2022, ont été rapatriées cette semaine dans leur pays d’origine, épilogue d’une longue enquête ayant permis de démanteler un réseau de trafiquants d’espèces protégées et d’arrêter 15 de ses membres, a annoncé Interpol vendredi.

« Cette affaire démontre la détermination des forces de l’ordre internationales à protéger les espèces vulnérables, à mettre fin au trafic illégal d’espèces sauvages et à traduire les criminels en justice », s’est félicité dans un communiqué Cyril Gout, directeur exécutif par intérim des services de police d’Interpol.

Elle a débuté en juillet 2022 à l’aéroport de Bangkok avec la découverte de 116 bébés tortues dans les bagages d’une Ukrainienne en provenance de Dar es-Salaam, précise l’organisation internationale de police criminelle, dont le siège est en France, à Lyon.

Il s’agissait de tortues crêpes, de tortues radiées et de tortues géantes d’Aldabra, toutes protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), selon Interpol.

La passeuse présumée avait réussi à fuir la Thaïlande avant d’être jugée. Les enquêteurs ont finalement réussi à la localiser en Bulgarie en mars 2023 et elle a été transférée trois mois plus tard vers la Tanzanie qui avait demandé à Interpol de diffuser une « notice rouge » à ses pays-membres.

L’enquête a ensuite permis d’arrêter 14 autres personnes soupçonnées d’appartenir au même réseau que l’Ukrainienne et originaires notamment d’Égypte, Indonésie, Madagascar et Tanzanie, selon Interpol.

Sur les tortues saisies en 2022, à peine une vingtaine ont survécu. Vivantes comme mortes, elles ont toutes été rapatriées en Tanzanie « à titre de preuve » dans le cadre des poursuites engagées contre leur passeuse présumée.

Les tortues survivantes ont été placées en quarantaine avant d’être renvoyées en toute sécurité dans leur habitat naturel.

© AFP

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