Genève (AFP) – Ils ont causé trop de morts et de destructions: les ouragans Beryl, Helene, Milton dans l’Atlantique et John dans le Pacifique oriental ont été bannis de la liste des noms donnés à ces phénomènes météorologiques, a annoncé mercredi l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Brianna, Holly et Miguel vont prendre leur place sur la liste des noms qui pourront être donnés aux futures tempêtes dans l’Atlantique et dans le Pacifique oriental c’est Jake qui pourra éventuellement se faire un nom.
L’OMM estime qu’il est plus facile d’alerter et d’informer les populations qui se trouvent potentiellement mises en danger par un cyclone ou un ouragan quand on leur donne un prénom humain.
Ils sont attribués dans l’ordre alphabétique, alternant masculin et féminin, et ils sont réutilisés tous les six ans. Ils doivent être court, facile à prononcer, être appropriés dans différentes langues et uniques, les mêmes noms ne pouvant pas être utilisés dans d’autres régions.
En 2024, « l’ouragan Beryl a été le premier ouragan de catégorie 5 dans le bassin de l’Atlantique à être enregistré, avec des impacts majeurs dans les Caraïbes. Les ouragans Helene et Milton ont causé des dégâts catastrophiques aux Etats-Unis. L’ouragan John a déclenché des inondations mortelles et prolongées dans l’Etat mexicain de Guerrero », souligne l’organisation onusienne.
Elle a aussi mis en exergue depuis plusieurs années l’impact du réchauffement climatique sur ces phénomènes météorologiques.
Les cyclones tropicaux – le nom générique pour les ouragans, cyclones et autres typhons – se nourrissent de l’humidité de l’air et tirent leur énergie de la chaleur de l’eau.
« La proportion de cyclones tropicaux intenses (catégories 4-5) devrait augmenter à l’échelle mondiale avec le réchauffement climatique, accentuant ainsi la vulnérabilité des populations côtières en pleine croissance », écrivait déjà l’OMM en 2022, un message réitéré à de nombreuses reprises depuis.
Or, les températures de surface en mer battent des records et peuvent donc provoquer des tempêtes plus puissantes et plus fréquentes même si d’autres paramètres peuvent aussi jouer un rôle dans l’évolution de ces phénomènes météorologiques.
La saison des ouragans de l’Atlantique en 2024 a été la neuvième saison consécutive avec une activité supérieure à la moyenne, tandis que la saison dans le Pacifique oriental était inférieure à la moyenne, a précisé l’OMM.
Le bassin de l’Atlantique a vu 18 tempêtes assez puissantes pour mériter d’être désignées par un nom en 2024.
Cinq se sont intensifiés en ouragans majeurs de catégorie 3, 4 ou 5 sur l’échelle de Saffir Simpson, avec des vents de 178 km/h ou plus, selon l’Agence nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA).
© AFP
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