Le paludisme provient des gorilles, annoncent Libération et The Independent. Parue dans la revue internationale Nature, cette découverte a surpris la communauté scientifique et remis en cause tous les travaux antérieurs dont les conclusions pointaient du doigt le chimpanzé et le bonobo. Une équipe internationale (France, USA, Gabon, Camerou, Royaume-Uni) a récolté plus de 2 700 échantillons fécaux de chimpanzés et de gorilles sauvages sur 57 sites d’Afrique centrale, puis les a analysés. Les résultats sont inattendus: le parasite Plasmodium est très présent chez les gorilles de plaine de l’Ouest. Parfois dans certaines communautés, ce sont même plus de la moitié des singes qui sont porteurs. On ne sait pas si ce parasite leur transmet le paludisme mais ces grands primates pourraient représenter un foyer de contamination pour l’homme.
L’équipe scientifique a démontré une concordance génétique parfaite entre les parasites décelés chez le gorille et ceux qui infectent l’homme. «Nous avons retracé phylogénétiquement l’origine du parasite, et ainsi pu prouver que ce sont les gorilles qui ont contaminé les humains, et non l’inverse comme d’autres travaux l’avaient tout d’abord suspecté», affirme Eric Delaporte de l’Institut de Recherche pour le développement.
En raison de la déforestation et des mouvements de population, les contacts hommes-gorilles sont de plus en plus fréquents. Ceci pourrait rendre de plus en plus difficile l’éradication du paludisme. Une maladie qui tue dans le monde plus d’un million de personnes par an.
Ecrire un commentaire