La lutte contre les gaz responsables du trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique a permis de freiner l’évolution du cycle naturel de circulation des vents dans l’hémisphère Sud. Ce dernier, aussi connu comme le jet-stream de l’hémisphère Sud est perturbé à la fois par la détérioration de la couche d’ozone et par le changement climatique. Cette modification dans la course des vents observée jusqu’au début des années 2000 se traduit par le fait que des tempêtes et des précipitations violentes se retrouvent déviées vers le sud de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et de l’Australie.
Ainsi, avoir cesser d’émettre des gaz dégradant la couche d’ozone comme prévu par le protocole de Montréal a porté ses fruits puisque la couche d’ozone se reforme et qu’en conséquence le jet-stram est moins perturbé. Une étude publiée dans la revue Nature met en évidence ce co-bénéfice du protocole de Montréal signée en 1987. Les scientifiques sont parvenus à démontrer l’impact positif de cet accord qui a mis en pause le phénomène de dérivation du jet-stream. « Il s’agit définitivement d’une bonne nouvelle », commente dans The Guardian, Alexey Karpechko de l’Institut météorologique finnois. « Nous pouvons constater qu’une action coordonnée fonctionne. Cela envoie un message fort aux émetteurs de gaz à effet de serre car cela démontrer que nous pouvons manipuler le climat de deux manières : une mauvaise ou une bonne en réparant les dommages que nous avons causés. » Malgré les résultats encourageants de l’étude parue dans Nature, les scientifiques ne savent pas encore dans quelle mesure l’augmentation des quantités de gaz à effet de serre et le e changement climatique perturbent les vents dans la région. Ils ignorent donc si la restauration de la couche d’ozone suffira pour rétablir la circulation normale des vents.
Ecrire un commentaire