Alerté par ce drame, Olivier Darné, un bouillonnant quadragénaire, plasticien et apiculteur, a mis sur pied en 2004 un programme de pollinisation urbaine, afin de protéger les abeilles de l’épandage des pesticides en zone agricole, cause probable de leur mort brutale. Pari réussi puisqu’aujourd’hui, les abeilles des villes produisent bel et bien plus de miel que dans la majorité des régions rurales du monde. Même si, explique Olivier, la ville n’est pas par essence une terre de miel, « le réflexe de l’abeille est d’aller au butin dans un environnement protégé, dans les jardins publics par exemple, sur les balcons fleuris ou sur les étalages des magasins de fleurs ».
Afin d’inciter le public à participer au processus de restauration des ruches urbaines, Olivier a eu l’idée originale de créer une Banque du miel. Ce processus financier, développé actuellement entre la France, la Suisse et les Pays-Bas, permet au public d’investir dans un service d’intérêt général, grâce à un Compte épargne abeilles. « Ce compte abeilles permet de produire de la richesse et du collectif plutôt que de l’argent et de la solitude» détaille Olivier. Les sociétaires de la Banque du miel reçoivent un dividende en « miel béton », lors de partage du butin. Une autre partie de la production est transférée au « Fonds Mellifère International » (FMI) afin de constituer, d’année en année, une mielothèque internationale. Egalement, chaque année entre 200 et 300 kilos de Miel Béton sont offerts sur les trottoirs des villes, les places, les théâtres à proximité des ruches installées par l’équipe d’Olivier. Le reste du miel produit est vendu. « La pollinisation régule toute la chaîne alimentaire du vivant, résume Olivier. L’environnement nous nourrit, fait des fruits et l’abeille, grâce au butinage, est à la connexion parfaite de ce processus. Il est vital de protéger les abeilles, elles sont devenus de véritables bio-indicateurs».
4 commentaires
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jeremy ex-GP
bon article
Merci pour ce papier sur la banque du miel. On aurait apprécié une phrase sur le travail de l’UNA également, ou comprendre les liens (s’il y en a) entre les 2 entités).
Jacques Goût
Votre article de désinformation sur les abeilles
Bonjour,
Je suis apiculteur professionnel, donc très sensible à la survie des abeilles, mais je me dois de vous dire que l’article « banque du miel elles font notre miel » dépasse les limites du ridicule. Ecrire que le réflexe de l’abeille est d’aller dans les étalages des magasins de fleurs est une bêtise. L’abeille ne butine qu’une fleur vivante, pas une fleur dans un bouquet. Ne faites pas croire non plus que les fleurs de la campagne sont toutes polluées et celles des villes « propres ». Nos abeilles se nourrissent d’acacias, de ronces et de milliers d’autres fleurs qui ne sont jamais traitées. En ville le miel contient des poussières. SVP sortez des caricatures! L’abeille choisit en fonction de la proximité de la fleur et de la quantité de nectar produite, pas d’un environnement protégé ou non.
En regrettant que vous nuisiez ainsi à l’image de l’apiculture…et en vous invitant à venir voir la campagne moins polluée quand même que les villes!
Jacques Goût
http://www.muséevivant.com
Olivier GoodPlanet
apiculture urbaine
Parler d’apiculture urbaine, ce n’est faire ni de la désinformation, ni nuire à l’image de l’apiculture. Pour preuve, l’UNAF, Union nationale de l’apiculture française écrit que « Même si cela peut paraître paradoxal, les colonies d’abeilles vivent aujourd’hui mieux en ville que dans la plupart de nos campagnes en raison de l’absence de traitements phytosanitaires agricoles, d’une température légèrement supérieure et d’un enchaînement de floraisons souvent plus régulier. »
http://www.unaf-apiculture.info/
routier yann
désinformation sur les abeilles
on voit bien que vous ne connaissez pas le monde extraordinaire des abeilles!!
J’en ai fait mon métier et ma vie depuis un bon moment et je vous expose ici ma façon de penser.
Allez sortir une ânerie pareille!! comme si l’environnement urbain était plus propice aux abeilles que la campagne et sa diversité naturelle.(l’UNAF dont vous faites référence aurait mieux fait de réfléchir avant de dire de pareilles inepties, ces gens ne font d’ailleurs pas référence dans le milieu apicole et d’ailleurs les abeilles se moquent bien de ces bagarres humaines)
L’homme aurait il la prétention de faire mieux que ce que la nature à mis des millions d’années à perfectionner?
Par contre ce qui est sûr, c’est qu’il ne mettra que quelques dizaines d’années à l’annéantir et ce jour là, nous pleurerons l’absence d’insectes pollinisateurs même dans nos villes.