Dans cette tribune, la journalise Cyrielle Hariel rappelle l’importance de la solidarité à tous les niveaux pour envisager un autre monde après la pandémie. Cette dernière a montré que la solidarité se manifeste déjà sous de nombreuses formes dans tous les pans de la société et permet d’envisager un avenir plus désirable.
Au premier semestre 2020, le monde entier érige au rang de héros de nouveaux visages.
On oublie les strass et paillettes, et on applaudit chaque soir les milliers de blouses blanches qui travaillent au quotidien pour sauver des vies, nos vies. Il y a aussi celles et ceux qui, de nos champs jusqu’aux rayons de nos commerçants, se chargent d’assurer notre sécurité alimentaire. Nous vivons une pause universelle qui appelle à la réflexion sur notre Monde d’Après…
Cette mutation transparaît aujourd’hui via différents élans de solidarité et de nouvelles coalitions. Les Entreprises sociales et solidaires proposent du partage de compétences, les plus grandes entreprises font pivoter leurs chaînes de production et réinventent leurs produits, parfois même leur modèle.
Le temps s’est distendu, la quête d’utilité s’est affirmée, des plateformes de bénévolat atteignent des centaines de milliers d’inscrits pour notamment aider nos exploitants à récolter fruits et légumes. D’autres donnent des tablettes pour éviter le décrochage scolaire de nos jeunes issus de milieux défavorisés comme le collectif #ConnexiondUrgences ou encore l’initiative #ProtègeTonSoignant, un autre exemple de coalition avec notamment France Digitale qui a permis de lever plus de 5 millions d’euros pour acheter du matériel médical.
Certains dirigeants font des gestes symboliques comme baisser leur salaire de 50 % comme Denis Machuel, PDG de Sodexo durant les 6 prochains mois ou encore Sébastien Bazin, PDG du groupe hôtelier français Accor, qui a réduit le sien de 25% pendant la durée de la crise. Certains choisissent de réduire les dividendes ou de pas les verser comme Engie ou BNP Paribas [MENTION PARTENAIRE DE FGP [NDLR de GoodPlanet Mag’ mécène historique de la Fondation GoodPlanet] et maintiennent les salaires et les contrats malgré un marché économique durement ralenti.
Les attentes des consommateurs envers nos entreprises grandissent. Elles ont la puissance et surtout de véritables responsabilités sociales, sociétales et environnementales. Plus de 9 Français sur 10 estiment aujourd’hui que les dirigeants d’entreprises doivent jouer un rôle important dans la crise. (Sondage IFOP pour SOCIETER publié le 20 avril dans L’Opinion)
Cette crise nous a permis de comprendre qu’il n’y avait pas que le monde du vivant qui était interdépendant, mais bel et bien aussi notre société. Une crise sanitaire chinoise a réussi à mettre près de la moitié de la population mondiale à l’arrêt.
Nous sommes fragiles, vulnérables et interdépendants. Et résilients. C’est le terme qui caractérise sans doute notre nouvelle économie de la vie.
L’engagement est lui aussi devenu durant cette crise plus que jamais universel. Il ne se réduit plus uniquement aux secteurs des ONG, des fondations ou des associations, il est devenu omniprésent dans notre quotidien aussi bien professionnel que personnel. Des milliers de cagnottes portées par des artistes et des inconnus ont vu le jour pour soulager nos soignants et aider nos artisans.
Toutes les classes sociales ont été touchées « en exacerbant toutefois les inégalités ». Nous n’avons pas tous vécu le confinement de la même manière et nous n’en ressortirons pas avec les mêmes séquelles, c’est pourquoi il est primordial de composer davantage avec l’intérêt général dans notre quotidien. Incarnons tous ensemble ce fameux proverbe pour unir les forces de cette grande famille que nous formons, celle de l’Humanité : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
Ce 11 mai, les actions de chacun d’entre nous permettront d’aller vers le monde d’après que l’on souhaite ; un horizon plus solidaire, écologique et inclusif.
Le monde d’après sera solidaire ou ne sera pas
par Cyrielle Hariel
www.cyriellehariel.com/
4 commentaires
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Michel CERF
Il est illusoire de croire à un changement radical de la nature humaine , les peuples s’unissent à chaque conflit , chaque épidémie , le coronavirus a certes crée un élan de solidarité mais quand sera t-il une fois l’orage passé ?
jean-philippe
La photo de cette journaliste ressemble plus à une pub pour un dentifrice ou un coiffeur.
Sachant que shampoing, rouge à lèvres, maquillage et rouge à ongles polluent journellement nos rivières.
Je trouve cela un peu décalé.
Alors, soyez solidaire !
Michel CERF
Bonne remarque Jean-Philippe !
LUCIEN BAMPORIKI
Merci pour ces idées touchantes et interpellent plus d’un d’entre nous