« Ce qui m’a surpris, c’est que, même s’ils vivent au milieu de la forêt, les villageois connaissent très peu le mode de vie, la biologie des gorilles. Pour nombre d’entre eux, les gorilles sont des animaux malfaisants. Je m’attache à leur montrer qu’il n’en est rien. » Grâce à des films, des panneaux, des débats dans les écoles des villages et pour expliquer la manière de se comporter pour éviter les attaques en cas de rencontre avec un gorille, Max parvient progressivement à faire prendre conscience aux villageois et aux travailleurs de l’exploitation que ces grands singes ne représentent pas une menace. « Le film tourné dans le zoo de La Palmyre montre une maman gorille en train de donner la tété à son bébé. Les enfants sont surpris de découvrir la ressemblance entre une mère gorille qui s’occupe de son petit et leur propre mère », raconte « Papa Gorilles ». Ce film permet de casser l’image négative des gorilles et de les rendre attachants, de les rendre plus humains. Il a visité une vingtaine de villages dans la région et sensibilisé près de 2000 personnes. « En plus, cette année, le symbole de la Coupe d’Afrique des Nations est un gorille, ça va un peu m’aider. Le rapport des habitants au gorille évolue lentement, il faudra bien une génération pour que les choses changent. » À terme, il espère convaincre les villageois de développer une activité d’écotourisme basée sur l’observation de la faune, les gorilles, les chimpanzés et les éléphants pour les inciter à protéger ces espèces et pour lutter contre le braconnage.
Julien Leprovost
Ecrire un commentaire