Émouvante clôture des débats de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) dimanche après-midi, entre applaudissements, pleurs et cris de joie. Face aux citoyens tirés au sort il y a 9 mois et réunis dans l’amphithéâtre du palais d’Iéna, deux figures auxquelles Yann Arthus-Bertrand tient à rendre hommage dans cette vidéo : Cyril Dion et Mathilde Imer, respectivement garant et membre du comité de gouvernance de la CCC. « Ce sont des héros de l’environnement : ils ont su insuffler un esprit de bienveillance, d’enthousiasme et de sincérité qui a illuminé toute l’assemblée. J’ai suivi de nombreux projets pour l’écologie dans ma vie mais j’ai rarement vu deux personnes porter un tel mouvement sans jamais parler d’eux-mêmes, dans une totale absence d’ego. Cela fait longtemps que je n’avais pas ressenti de l’espoir. Tout cela, c’est grâce à eux ».
Lorsqu’on croisait les participants ce week-end, ils évoquaient quasi-unanimement une expérience « incroyable », « extraordinaire », qui a « changé leur vie ». La confiance et la force des liens tissés pendant ces 9 mois se sont révélées dimanche, comme l’accouchement d’une nouvelle forme de démocratie, fragile mais vivante. Vierge de pressions et de plans de carrière, forte de justesse et d’équité.
Certains hommes politiques déjà, sur les ondes, dénigraient le travail des citoyens, anticipant par exemple un refus des électeurs de la limitation de vitesse à 110 km/h sur l’autoroute. Ceux-là n’ont pas compris que ce sont les mêmes, « leurs électeurs » et les citoyens de la Convention. Les mêmes qui ont choisi de proposer cette mesure. Les mêmes qui ont su voir plus loin que leurs habitudes. Les mêmes qui ont changé, pour beaucoup, leur façon de voir, ouvert leurs perspectives et eu le courage de prendre des décisions pas forcément populaires mais qui s’imposent pour le bien commun. L’honnêteté de leurs réflexions mérite le respect. Et suscite effectivement un certain espoir, à l’heure où fleurissent les régimes populistes à nos frontières. Car pour la première fois depuis des lustres, des citoyens « comme les autres » se sont réapproprié les problèmes de leurs temps, loin de toute démagogie. Surtout, ils se sont surpris à croire à nouveau en la possibilité, politique, de les résoudre.
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