Sibérie : incendies et températures record alertent sur le dérèglement climatique

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Russie © Yann Arthus Bertrand

Les scientifiques s’inquiètent à nouveau de la hausse des températures en Arctique, alors que des forêts de Sibérie sont en proie à des incendies.

Déjà, la semaine dernière, les températures auraient atteint 38°C dans la ville russe de Verkhoyansk, en Sibérie. Un tel relevé avait alarmé. Le média anglophone Vox soulignait que si cette mesure est vérifiée, elle marquerait alors la température la plus chaude jamais enregistrée au nord du cercle arctique.

Cependant, les fortes températures ne sont pas la seule cause de l’inquiétude des scientifiques. Ainsi Futura Planète rapporte que les feux de forêts en Sibérie ont démarré encore plus tôt cette année, notant que « au 27 avril 2020, ce sont déjà deux millions d’hectares qui sont partis en fumée du côté de la Sibérie. Dans certaines zones, c’est jusqu’à dix fois plus qu’en 2019 à la même époque ». En effet, la hausse des températures aurait provoqué une fonte plus rapide du manteau neigeux, dévoilant un sol sec propice aux incendies.

Cela s’ajoute à une marée noire survenue dans l’Arctique le mois dernier. Ces phénomènes traduisent une accélération potentielle de la fonte du pergélisol. Le pergélisol, parfois aussi appelé permafrost, constitue la couche de sols recouverte en permanence de glace. La fonte de cette dernière participe d’autant plus à l’accélération du réchauffement climatique qu’elle relâche dans l’atmosphère du méthane issu de la décomposition de matières organiques. Jusqu’alors, ce méthane, un puisant gaz à effet de serre, était emprisonné sous une couche de glace. « Ce qui est sûr, c’est que l’Arctique donne du carburant au réchauffement climatique de la planète entière », selon Waleed Abdalati, de l’université du Colorado, dans l’article de Futura Planète.

Un commentaire

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    • Méryl Pinque

    Notre espèce est un ratage total.