Un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) souligne la nécessité de mettre en place des systèmes de climatisation et de réfrigération plus efficaces, dans le but de lutter contre le réchauffement climatique tout en réalisant des économies.
Les systèmes de refroidissement participent au réchauffement climatique du fait de leur consommation d’énergie et de l’émission d’hydrofluocabures (HFC), des gaz réfrigérants à effet de serre. Leur nombre et donc leur consommation d’énergie devrait augmenter dans les années à venir. 3,6 milliards d’appareils sont actuellement en service, des projections estiment que 14 milliards seront nécessaires d’ici 2050.
Les technologies de refroidissement, comme la climatisation ou les réfrigérateurs, se montrent particulièrement important pour la santé et le bien-être, pour rafraîchir les bâtiments et les véhicules, pour la conservation et pour le stockage des vaccins et des aliments frais.
Les experts ayant participé à la rédaction de ce rapport demandent à la communauté internationale de concentrer ses efforts sur l’amélioration des systèmes réfrigérants pour diminuer leur consommation énergétique. En effet, doubler l’efficacité des systèmes de refroidissement permettrait de réduire leur impact sur le climat. Il serait ainsi possible d’empêcher jusqu’à 460 milliards de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2060 – soit environ huit ans d’émissions mondiales aux niveaux de 2018.
De telles mesures permettraient d’économiser jusqu’à 2 900 milliards de dollars d’ici 2050, tout en évitant jusqu’à 0,4°C de réchauffement d’ici 2100. Empêcher une hausse moyenne des températures de quatre dixièmes de degrés jouerait un rôle important pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Pour ce faire, le rapport de l’ONU Environnement propose des solutions. Il insiste sur la nécessité de s’appuyer sur la coopération internationale, l’élaboration de normes et l’amélioration de la construction notamment au niveau du bâti. Cela nécessite aussi de mettre fin au dumping de produits nocifs pour l’environnement et de développer des chaînes de froid durables.
Le PNUE considère la sortie de crise du COVID-19 comme une opportunité pour orienter les politiques des États. « En investissant dans la relance de COVID-19, les États ont la possibilité d’utiliser leurs ressources à bon escient pour limiter le changement climatique, protéger la nature et réduire les risques de nouvelles pandémies. Un refroidissement efficace et respectueux du climat peut contribuer à atteindre tous ces objectifs », a ainsi déclaré Inger Andersen, directeur exécutif du PNUE.
A lire également : Comment préparer Paris à de futures canicules ?
Un commentaire
Ecrire un commentaire
Balendard
il n’est pas besoin d’avoir fait polytechnique pour comprendre quand améliorant l’efficacité des systèmes de refroidissement cela permettrait de réduire leur impact sur le climat
Il n’est pas non plus nécessaire d’avoir fait polytechnique pour comprendre quand échangeant sur l’eau au lieu d’échanger sur l’air on évite de réchauffer encore plus l’atmosphère dans les villes