Une équipe internationale de scientifiques a resserré les projections d’évolution des températures mondiales au cours du siècle. Ils estiment ainsi probable un réchauffement du climat compris entre 2,6°C et 3,9 °C alors que jusqu’à présent les données du GIEC laissaient entrevoir des scénarios compris entre 1.5°C et 4.5°C. Ces nouvelles projections écartent les scénarios les plus négatifs, mais aussi les plus positifs.
Les résultats de cette nouvelle étude, publiée dans Reviews of Geophysics, permettent de réduire l’incertitude qui a longtemps pesé dans ce domaine, selon The Guardian. Bien que les nouvelles fourchettes de probabilités soient réduites, les élévations des températures attendues restent élevées et supérieures aux ambitions de l’Accord de Paris.
L’étude évalue en effet à 66 % la probabilité que le réchauffement planétaire soit compris entre, 2,6 et 3,9°C, ou à une valeur légèrement supérieure si l’on tient compte de plus d’incertitudes. Cette certitude accrue sur des scénarios de réchauffement climatique fait réagir Reto Knutti, professeur de physique climatique à l’Institut des sciences atmosphériques et climatiques de l’ETH Zurich : « Le bon aspect des choses est que nous avons quelque peu réduit la fourchette du réchauffement futur à long terme, le mauvais aspect des choses est que nous ne pouvons plus espérer ou prétendre que le problème disparaîtra comme par magie ».
Ces résultats ne sont donc pas à prendre à la légère. En effet, le niveau le plus probable de sensibilité climatique, soit la mesure la sensibilité du climat de la Terre à l’influence humaine, a légèrement dépassé 3°C, selon l’étude. Il est, de plus, fortement probable (à 90 %) que la sensibilité climatique se situe entre 2,3 et 4,7°C. Pour l’un des auteurs de l’étude, Zeke Hausfather, du groupe « Énergie et ressources » de l’université de Californie à Berkeley, une sensibilité inférieure à 2°C est extrêmement improbable.
Zeke Hausfather juge cependant les résultats « modérément positifs », puisque les prévisions les plus négatives sont désormais considérées comme moins plausibles. Une hausse des températures supérieure à 5°C reste en effet envisageable, mais la probabilité d’un tel emballement climatique est estimée à 10 %.
À lire également : Réchauffement : le niveau des océans pourrait monter de 1,3 mètre d’ici 2100
4 commentaires
Ecrire un commentaire
Balendard
La vérité est souvent au milieu.
Dans la pratique l’évolution des température sur terre va. principalement dépendre de l’évolution qui va être donnée dans des pays comme les USA, la Chine et l’Inde en ce qui concerne leur consommation du charbon. Ceci étant donné les réserves importantes en charbon existantes dans chacun de ces pays et l’épuisement dans un avenir proche du pétrole et du gaz
Le lutin thermique que je suis aimerait bien savoir sur quelles bases de consommation en charbon par ces 3 pays ces calculs prévisionnels ont été effectués.
Entraîné par le couple franco-allemand l’Europe tente de montrer la voie à suivre avec ce plan de relance mais l’Europe ce n’est pas le monde et l’on peut douter de la survie d’Homo sapiens sur terre si une gouvernance mondiale pour l’énergie n’est pas rapidement mise en place.
le lutin thermique que je suis a du mal à comprendre comment les USA, un pays familiarisé avec les techniques avancées a pu se retirer des accords de Paris et n’a pas compris tous les avantages qu’il pouvait tirer de ses eaux géothermales et superficielles
Michel CERF
Exactement !
Méryl Pinque
La vérité est souvent, sinon toujours, pire que ce que l’on croit.
Dima J-C
Il faut Mieux Expliquer : -1) le Taux de GES Atmosphérique, CO2, CH4, N2O, HFC, etc… Est Déjà de 500 ppm… et on nous dit encore ~400 !
-2) l’Elévation de Température des Continents où nous vivons est Déjà de 1,5°C et même 2°C au Nord du Canada, de Russie… et on nous dit ~1°C !