Dès son apparition, la vie a eu un impact considérable sur la planète. Il y a plus de 4 milliards d’années, l’atmosphère, irrespirable, dénuée d’oxygène, contenait une part importante de gaz à effet de serre, notamment 85 % de vapeur d’eau et 10 à 15 % de dioxyde de carbone (contre 0,03 % aujourd’hui). Puis, les cyanobactéries, des sortes d’algues primitives, sont apparues dans l’océan, et avec elles, un processus nouveau : la photosynthèse. Celle-ci permet aux végétaux de fabriquer de la matière organique à partir d’énergie solaire, de gaz carbonique et d’eau. La réaction provoque la libération d’oxygène dans l’atmosphère. La concentration de celui-ci a progressivement augmenté pour atteindre aujourd’hui 21 % – un taux stable depuis 550 millions d’années environ.
Le phytoplancton (des algues minuscules) de nos océans joue aujourd’hui le même rôle : renouveler l’oxygène de l’atmosphère et stocker le dioxyde de carbone. Sa biomasse est bien plus importante que celle des forêts continentales : 60 à 70 % de l’oxygène que nous respirons sort ainsi de l’océan. C’est donc à lui que revient le titre de « poumon » de la planète.
Depuis quelques décennies, une autre forme de vie modifie considérablement l’atmosphère : les êtres humains. Nos activités industrielles ont émis des composés qui détruisent l’ozone –un gaz qui se forme naturellement à partir de l’oxygène et donc également un produit de la photosynhtèse. Il filtre les rayons ultraviolets néfastes du soleil. Au sud du Chili ou de l’Australie, le « trou » ainsi provoqué dans la couche d’ozone expose directement la population : lésions oculaires et cancers de la peau se multiplient. Avec le protocole de Montréal, signé en 1989, les gaz destructeurs de l’ozone ont été interdits. Heureusement : ils auraient pu éliminer toute vie sur Terre…
Aujourd’hui, ce sont les gaz à effet de serre que nous envoyons en trop grande quantité dans l’atmosphère. Ils provoquent le réchauffement du climat et menacent tous les écosystèmes. La composition de l’atmosphère n’est donc pas immuable. L’homme mais aussi tous les êtres vivants, en particulier les végétaux chlorophylliens, participent à sa régulation. Pour conserver une atmosphère respirable, nous avons besoin d’eux.
En savoir plus sur l’Ozone : Nasa
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