Au cours du XXe siècle, la population mondiale a quadruplé pour atteindre 6,7 milliards de personnes. Au XIXe siècle, elle avait augmenté de 700 millions, au XVIIIe, de 200 millions seulement. En même temps qu’elle se multipliait, l’humanité s’est aussi rassemblée dans des villes de plus en plus grandes. Depuis 2007, plus d’un être humain sur deux vit en ville.
Les plus grandes cités, comme Tokyo avec ses 35 millions d’habitants, sont plus peuplées que des pays entiers. Dans les pays en développement, la croissance peut atteindre un rythme stupéfiant. Ainsi, Dhaka, capitale du Bangladesh, comptait 300 000 habitants en 1950, contre plus de 15 millions aujourd’hui : 50 fois plus en 50 ans ! Les villes champignons sont confrontées à d’immenses problèmes d’infrastructures : électricité, réseau d’eau potable ou usées, déchets, etc.
Aussi inquiétant que puisse être l’explosion démographique humaine et l’urbanisation qui lui est associée, elle semble tenir en elle une partie de sa solution. En effet, on constate que le taux de fécondité diminue dans de très nombreuses régions du globe, et tout particulièrement dans les villes. Il vaut en moyenne 2,6, avec de fortes disparités selon les régions. Dans de nombreux pays occidentaux, il est même tombé en dessous de 2,1, le seuil de renouvellement : la population vieillit et diminue. Alors que les projections pour les décennies à venir envisageaient une planète de 12 milliards d’humains, elles ont été revues à la baisse et anticipent plutôt une stabilisation autour de 9 milliards d’habitants dès 2030.
Il semble que cela soit dû au fait que les citadins ont, en général, un meilleur accès à l’éducation. Pour les femmes en particulier, cela signifie l’accès à une information et à des moyens de contraception. Cela signifie également la possibilité d’un travail hors de la famille. Avoir des enfants devient pour elles un choix, à peser par rapport à une vie professionnelle, notamment. De plus, la vie urbaine modifie les comportements et les conditions de vie: les couples font moins d’enfants qu’à la campagne car ils n’ont plus besoin d’aide aux champs.
Cette diminution de la natalité répond à un des enjeux majeurs du siècle : contrôler la démographie pour pouvoir nourrir le monde et préserver la planète.
En savoir plus : UNFPA – State of world population
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