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L’addiction au pétrole

Notre société est devenue dépendante au pétrole et c’est logique : il est tellement pratique !

Un litre de pétrole peut propulser une tonne de métal (une voiture) sur plusieurs dizaines de kilomètres. Pour environ un euro, parfois moins. Que de transpiration évitée : imaginez qu’il faille se mettre derrière le véhicule et pousser sur une telle distance ! Selon les calculs, un litre de pétrole équivaut entre 2 et 20 semaines de travail humain.

Autre avantage, cette énergie est extrêmement concentrée et très facilement utilisable et transférable. Il faut une minute pour faire un plein de 20 litres. Il faudrait une nuit pour transférer avec une prise électrique une quantité d’énergie équivalente. Quant au charbon, qu’il faut charger à la pelle dans les chaudières, il est encore moins pratique.

Les énormes quantités d’énergie contenue dans les énergies fossiles sont issues de la décomposition de végétaux sur des dizaines de millions d’années, qui ont eux même accumulé l’énergie du soleil. C’est pourquoi on peut dire que le pétrole est une poche de soleil. Mais, c’est aussi pourquoi le pétrole n’est une source d’énergie renouvelable – à l’échelle d’une vie humaine.

Le pétrole est aussi remarquablement peu cher –en tout cas en rapport aux services qu’il rend. Il a suffi pendant longtemps de creuser un trou dans le sol (au bon endroit) pour le récupérer. Aujourd’hui, son prix inclut la prospection, l’extraction, le raffinage, la distribution et la spéculation. Mais pas les coûts associés à la dégradation de l’environnement. Et certainement pas les sommes qu’il faudrait mettre en jeu pour produire un équivalent s’il venait à manquer.

Le pétrole, le charbon avant lui, et les énergies fossiles en général ont transformé toute la société et accompagné le développement de la chimie moderne, avec les plastiques et les engrais. Ils ont permis d’actionner des machines qui ont développé une force de travail inimaginable auparavant. Celles-ci ont amené une accélération globale de notre mode de vie. Mais il va bien falloir s’en détacher. Les quantités disponibles de pétrole sont limitées. Et la combustion des hydrocarbures libère des quantités importantes de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique, qu’il faut éviter.

En savoir plus : Agence internationale de l’énergie

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