Le bois est une énergie et un matériau renouvelables à condition que sa consommation n’excède pas les capacités de renouvellement des forêts. C’est une ressource utilisée depuis l’aube de l’humanité mais qui a pris un essor considérable puisque chaque année les hommes extraient 3,4 milliards de m3 de bois des forêts du monde.
Un petit peu plus de la moitié du bois utilisé l’est comme combustible, que ce soit pour le chauffage ou pour la cuisine. En Afrique, par exemple, le bois et le charbon de bois sont, de loin, la première forme d’énergie consommée (un usage qui correspond à 89 % de la récolte de bois). Le bois est ainsi au niveau mondial notre principale énergie renouvelable. Mais il ne faut pas s’y tromper, ce sont les pays développés qui consomment le plus de bois, sous forme de matériaux pour la construction et le mobilier et sous forme de papier.
La gestion durable des forêts, n’est pas chose nouvelle. Quand les marines militaires étaient encore composées de navires en bois, la surveillance des forêts destinées à leur construction était une priorité de l’Etat. Dans un contexte d’augmentation continue de la consommation des ressources forestières, il faut trouver des formes modernes d’utilisation durable de cette ressource. Le meilleur exemple en est le Forest Stewardship Council (FSC), créé en 1993. Celui-ci promeut auprès des exploitants une certification forestière qui se traduit pour les consommateurs par un label garantissant que les produits qu’ils achètent sont issus de forêts gérées de manière socialement, écologiquement et économiquement responsable. Cette responsabilisation de l’utilisateur final se révèle dans ce cas précis assez efficace. A ce jour, plus de 100 millions d’hectares de forêts dans 79 pays ont été certifiés et le ventes des produits FSC représentent annuellement quelque 20 milliards de dollars. Toutefois cela représente moins d’un dixième du marché mondial du bois… et moins que la part du trafic des bois tropicaux coupés illégalement qui représentent sans doute la moitié du marché.
Reste que certaines forêts secondaires, comme celle d’Europe occidentale, pourraient être utilisées davantage qu’elles ne le sont, d’autant plus que leur combustion n’augmente pas la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et que le bois pourrait remplacer avantageusement d’autres matériaux –matières plastiques ou bétons- dans de nombreux usages.
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